Je suis snob, blogue bouffe de Québec
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Glutenomanie chez Nina pizza napolitaine

14/2/2014

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Chus pas une ben bonne donneuse de cadeaux. En tout cas, pas avec mon chum. Lui, il a toujours des concepts pas possibles, comme des chasses aux trésors pis des messages vidéo pis des sites web maison. Faque comme sa fête arrive bientôt, je stresse un peu. Pis comme j'ai tendance à procrastiner aussi, ben à une semaine d'avis, je sais toujours pas ce que je vais lui donner c't'année. Mais je sais où je vais l'emmener, par z'exemple. M'a l'amener chez Nina pizza napolitaine. Une bonne chose de réglée.
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Dire que la ville tout entière avait hâte que la pizzéria ouvre serait un understatement. Moi, je surveillais simplement et compulsivement la page Facebook, y allant de temps à autre de mes questions super subtiles du type «Pis, ça ouvre-tu?». Y'en avait qui grattaient dans' porte (oui, c'est de toé que j'parle, Chose!), d'autres vidaient leur petit cochon pour aider les proprios à assumer les coûts de démarrage via la plateforme La Ruche. Bref, les proprios avaient intérêt à déguediner, parce que Québec s'en pouvait pu d'avoir sa pizza napolitaine.

Une fois le four livré (c'est qu'il partait de Naples pour vrai, le monsieur), la cheminée posée (histoire de ne pas avoir de clients «fumés au charbon de bois») et les pizzaioli formés, on pouvait enfin soumettre à l'épreuve de la dent aiguisée cette pizza pour laquelle on s'énarvait collectivement.
Invitée au lancement officiel, j'ai fait le goéland su'l bord du comptoir. Chaque pizza a été soigneusement regardée, sniffée et engloutie par un jury composé de moi. Au test du gluten, la pizza a eu un beau A+, avec un ti-collant en étouelle brillante. La croûte est tendre et moelleuse, craquante là où le bois a brûlé, laissant sur mes doigts de délicieuses traces de charbon. Les garnitures, simples et de qualité, laissent chanter la pâte qui entonne «O Sole Gluten» dans ma bouche. J'ai pris trois-quatre bouchées de trop de la Greenpoint par pure gourmandise (zeste de citron et parmesan sont chummy-chummy en pas-pour-rire dans 'vie), par-dessus une quantité déjà astronomique de pointes au prosciutto et flor di latte. Et la margherita, la saveur par laquelle on juge la qualité d'une vraie bonne pizza napolitaine, ne m'a pas déçue une seule miette malgré mes attentes hautes comme un brontosaure*.

Au-delà de la pâte avec laquelle je déjeunerais (dans ma bouche, pas pour me tenir compagnie), y'a l'accueil. Y'a toujours le maudit accueil. Les proprios, Lucie et Pénélope, sont fines de chez Fine. On se sent comme chez elles (comme si chez elles était une grande pizzéria au look chic rustique avec des ballons pis un minibar). Difficile de ne pas tomber en amour. Moi, quelqu'un qui me fournit des fix de gluten, je ne peux pas faire autrement que de l'aimer. J'ai le côlon sociable, vous voyez.

Envie de vous bourrer 'a face de gluten?

Nina pizza napolitaine
410, rue Saint-Anselme


*Cette joke de dinosaure vise à augmenter mes stats de blogue. Paraît que les gens qui me lisent aiment ça, les jokes de dinosaures. Faque j'vas en mettre une dans tous mes textes jusqu'à ce que mon serveur explose. Pis c'est aussi pour faire plaisir à Matthieu-avec-deux-t pis Élise-qui-voudrait-se-prénommer-autrement-qu'Élise. Ce brontosaure est pour vous, guys.



Merci à Pénélope et Lucie pour l'invitation. La prochaine fois, je vais essayer de ne pas vous parler la bouche pleine. Mais je promets rien.
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Confiturerie Tigidou : enweille, à même le pot!

21/8/2013

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«C'est la maison qui nous a trouvés.» L'histoire de Vincent et Catherine commence là. J'aurais voulu l'inventer, la romancer, l'embellir que je n'aurais pas pu mieux faire. Un jeune couple, des recettes oubliées de liqueurs de fruits, un retour à l'île après des années passées dans le glamour de la Californie, une maison abandonnée qui se laisse trouver: impossible de ne pas avoir le frisson quand Catherine raconte la naissance de la Confiturerie Tigidou sur l'île d'Orléans.
Confiture tiguidou framboises d'été
Ma mère et moi avions fui, pour un lundi après-midi, le bourdonnement de l'ordinateur et l'appel du boulot. Nous nous étions perdues trois fois (sur l'île d'Orléans, faut le faire!) avant d'enfin tomber sur notre destination: une maison du début du siècle (pas celui-ci, l'autre d'avant), en haut d'une butte, sur la pointe de l'île. Une maison qui abrite, selon les rumeurs, une boutique de divines confitures. Une drôle de boutique, dont le décor est à la fois figé dans les années folles et immortalisé sur Pinterest.

On est lundi après-midi (souvenez-vous), et pourtant il y a presque foule. Deux anglophones, une famille de (chouettes) Parisiens... on a l'impression qu'ils ont abouti là par hasard, et pourtant, c'est presque impossible tellement la boutique est une destination et non une halte. Chez Tigidou, les hasards n'existent pas: ce sont des signes!

La copropriétaire, Catherine, nous relate toute l'aventure ponctuée de signes. D'abord, le départ de la Californie pour un retour aux racines. Vincent et elle sont natifs de l'île, des «sorciers» comme on les appelle (paraît-il... et il y a certainement un peu de magie dans leurs petits pots!). Et l'île fait toujours revenir ceux qui y sont nés. Ensuite, il y a l'idée de faire revivre les liqueurs de fruits artisanales du père de Vincent. Puis, les essais et erreurs, l'attente (c'est long à macérer, de la liqueur!), la déception... et l'illumination. Les confitures! Tout est déjà sur l'île: les fruits, les herbes, le miel. Mais il manquait la maison.

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Le Pied Bleu : brunch vs bouchon

30/9/2012

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Entrer au Pied Bleu, c'est un peu entrer chez sa grand-mère, si sa grand-mère avait un super oeil pour la déco vintage (donc de son époque) et savait cuisiner des tripes. Bon, d'accord, ça n'a rien à voir avec aller chez mamie, mais on y est reçu comme à la maison. Et ça, c'est dur à battre en titi.

Après une première visite avec l'équipe de SAQ Cellier du côté du Bouchon d'inspiration lyonnaires et séduite par une cuisine réconfortante et peu commune à Québec, j'ai décidé d'essayer le brunch, dont on disait le plus grand bien dans les cercles gourmands de la ville.

Voici donc un Pied Bleu showdown!

Bruncher au boudin

Un vrai déjeuner, selon le Guide alimentaire carolinien, doit comporter au moins un élément des groupes alimentaires suivants : viandes et petites soûcisses, toasts beurrées, patates et féculents, café de qualité et fruits pour déculpabiliser. On regarde l'assiette végé en riant : aux autres, les vitamines!
Photo
Arroser un «1 oeuf, tête fromagée, bacon de porcelet extra boudin» d'un allongé et d'un jus pomme-grenade est la promesse d'un superbe samedi, je vous le garantis. Surtout si on a droit au dessert : mascarpone au kirsch et trottoir aux-pommes-*chicoutais.

Odeur de baloney

On se connaît depuis quelques heures à peine, mais le Bouchon nous réunit autour d'une même passion : la chère arrosée de vin. Les rires fusent autour d'un morgon (mon choix, qui l'aurait deviné?), qui fait bien des-cendre le pain trempé dans les tripes et la bouchée piquée dans la cocotte du voisin.
Côte du Py morgon
La fourchette s'aventure dans le boudin, échaudée d'expériences passées qui s'étaient soldées par un «pas pire mais pas top», et revient à la charge.
Ça sent le baloney... et l'envie de recommencer. Pourquoi pas en déjeuner, tiens?
Il ne faut pas être peureux ni coincé de la viande pour savourer le Pied Bleu, d'un côté comme de l'autre, en plein soleil ou avec son dernier verre. Mais c't'un beau trip, comme l'a résumé mon ami Guillaume (trip/tripes... la pognez-vous?).

Envie de comparer?

Le Bouchon du Pied Bleu
Le Pied Bleu -cuisine ludique-
179-181, rue Saint-Vallier Ouest

Brunchs les samedis et dimanches dès 10 h
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Le Moine Échanson : comme un chant d'amour

3/9/2012

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Il n'y a pas de meilleur endroit à Québec pour lentement dire adieu à sa vingtaine, ou saluer la trentaine qui approche, ou faire des tatas à n'importe quelle -aine que Le Moine Échanson.

En fait, le Moine fait tellement partie de mon carnet de recommandations (On va où pour boire un verre? Au Moine! J'ai un petit budget resto, je t'invite où? Au Moine! et ainsi de suite, vous comprenez le concept) que je m'explique mal mon silence à son sujet sur mon blogue pendant plus d'un an et demi.
Beignets de morue
Alors que Guillaume Barry, le chef de cuisine, tirait vendredi sa révérence de mon bistro préféré et que les beignets de morue avec mayo au curcuma n'en avaient que pour deux semaines encore sur la carte, j'ai fait de petits yeux de Bambi pour y fêter mon anniversaire un mois à l'avance. Pis même si ma fête avait été en mars, j'aurais employé la même tactique. Que voulez-vous, les beignets n'attendent pas et le Moine me manquait.
L'anniversaire n'était qu'un prétexte pour sortir et se faire chouchouter. Rares sont les endroits à Québec qui proposent une cuisine à la fois inventive et réconfortante, arrosée de bons vins d'importation privée (et même à emporter!), à un prix qui ne nous restreint pas à une expérience annuelle.

La carte suit les saisons, ce qui ajoute à l'envie d'habitude : il faut se dépêcher d'attraper nos coups de cœur avant qu'ils ne disparaissent pour un an... ou à jamais!

Et parce que l'équipe de Bertrand adore être fidèle à l'étymologie, il faut se laisser servir comme si l'on était un roi, un prince, ou une duchesse, tiens. C'est à cela que sert un échanson, après tout.

Envie d'y être abonné?

Le Moine Échanson, boîte à vin
585, rue Saint-Jean
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Manger ses souvenirs

2/8/2012

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Beaucoup de gens mangent leurs émotions. Moi, je mange mes souvenirs.

Mère et fille faussant (légèrement!) sur du Joe Dassin, parc des Laurentides (et pour ceux qui connaissent le rituel, oui, le parc était beau), une destination : le plus merveilleux chalet du monde sur le bord du plus grand lac du Québec.

Mais avant de sauter à l'eau avec maillot et chapeau, un arrêt de ravitaillement est nécessaire. Le long de la route principale, juste à la sortie d'Alma, une jolie maison jaune pâle annonce ses couleurs avec une grande enseigne lumineuse qu'on dirait piquée aux travaux routiers : « Crème molle, hot-dogs, produits régionaux ». Même si je me nourris d'avril à octobre des deux premiers items, c'est le troisième qui nous appelle. Parfum d'antan, qu'on dit. Bienvenue au comptoir La Boustifaille, là où y'a même un gazebo pour déguster son roteux.
Nous sommes accueillies, comme toujours, par Jeannot et Lise, avec un p'tit accent en prime (ça ajoute à l'ambiance). Le comptoir de Jeannot n'est pas assez grand pour tout ce que nous y empilons à chaque fois : tourtière (de la vraie de vraie, pas du fichu pâté à la viande), du fichu pâté à la viande en mini format (extra pâte!), porc mariné, salade de légumes, saucisses maison (y'en a des picotées bleues...), pain frais, tartes (bleuets, fraises, framboises, sucre, pommes, diabète non compris) et beaucoup, beaucoup de bleuets, frais cueillis. Des bleuets minuscules qui ne vivront pas longtemps. Contrairement à moi, qui viens d'atteindre ma consommation maximale annuelle d'antioxydants en une seule fin de semaine.
Bar à desserts
Bol de crème, sucre, bleuets : répétez jusqu'à ce le pot soit vide. Le leitmotiv de mon enfance, ça. Et s'il ne reste plus de bleuets, on se rabat sur le comptoir de pâtisseries à l'ancienne : bonbons aux patates, galettes au sirop, gâteau à la guimauve (en bas, à gauche, vous le voyez vous faire de l'oeil?), galettes aux framboises, carrés aux dattes, fudge... tout ce que cachait ma grand-mère dans de grands Tupperware vintage rouges. Que j'allais vider en douce, la nuit, prétextant une envie de pipi. Kleptomane gourmande de prématernelle, une fois la bouche pleine et barbouillée, j'allais tirer la chasse. Le crime parfait, qu'elle se disait, en ricanant de ses dents de lait. Jusqu'à ce qu'elle se claque 12 caries d'un coup. 
Tracteur florissant
On se quitte sur de sages paroles : « Si vous allez cueillir du bleuet sauvage, faites attention à l'our. » C'est promis, Jeannot. Et tu risques de me revoir bientôt. Sitôt que je me trouve un chauffeur (Joe Dassin est optionnel).

Envie d'y rouler?

Comptoir La Boustifaille (ouvert uniquement l'été)
5261, avenue du Pont Nord
Alma

Pour d'autres découvertes sur les routes du Québec et d'ailleurs, suivez le blogue de Katerine-Lune Rollet.
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Ça pogne aux tripes (dans le sens de)

31/5/2012

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Avertissement : ce billet ne contiendra aucun jeu de mots avec phở, du type «Pho que vous y alliez», «Pho-drait pas manquer ça» ou «Dire que j'ai pho-lli ne jamais l'essayer». Je sais que vous êtes déçus.
Pho tripes
J'attendais depuis longtemps un vrai bon resto de soupe tonkinoise. Ça doit être la wannabe montréalaise en moi qui se disait qu'on n'était pas choyés, à Québec, que les soupes n'étaient pas aussi bonnes de ce bord de la 20. Heureusement, l'Express iPHO (une véritable rrrrrrrrrévolution, comme les autres cossins qui commencent par i) est venu me faire mentir. Dans ces cas-là, ça ne me dérange pas trop d'avoir tort.


Ce qui frappe chez iPHO, à part l'accueil chaleureux (fallait voir le commis se marrer de mon enthousiasme délirant) et le décor très moderne (quoi? Pas de lumières de gazebo au plafond? Pas de karaoké viet en boucle sur une télé à tube? Pas de palmiers en plastique?)*, c'est l'odeur.

Les effluves de bouillon parfumé qui devraient être vendues en parfum, Pho par Guerlain, des exhalaisons qui crient le pur plaisir. Le nez au-dessus de mon phở, j'applaudis (n'ayez crainte, le bol était sur la table et pas dans mes mains) en criant que c'est comme Noël. J'ai reçu le cadeau d'un vrai bon bouillon parfumé comme je l'imagine servi dans les ruelles de Hanoi au déjeuner.

Le pif réjoui, c'est au tour de mes papilles de se laisser convaincre. Les nouilles sont tendres, le boeuf aussi, tant qu'on est assez rapide pour attraper les fines tranches avant qu'elles ne soient complètement cuites par le brouet (je sors les grands mots!). Justement, parlant de boeuf, là, n'allez pas faire vos chochottes: il y a des tripes dans la soupe. De belles guirlandes blanches de bout d'animal. Et ce n'est pas méchant. Juste assez exotique pour la fille qui n'a de notion de gastronomie vietnamienne que par l'entremise d'Anthony Bourdain.
Et quand il fera bien bien chaud (genre plus que 20°) et que la perspective de suer à grands jets au-dessus d'un bol de soupe ultra épicée (l'autre variété offerte) ne vous sera pas des plus alléchantes, je vous propose d'essayer les bánh mì, ces baguettes garnies de viandes froides et de condiments qui portent la marque de l'héritage colonial français au Vietnam. Bon, d'accord, ce n'est pas forcément la plus attrayante des introductions historico-culinaires, mais ça en vaut la peine. Ce sera mon prochain choix... si je ne flanche pas pour un deuxième bol.

Envie d'y aller?

Express iPHO
10, boulevard René-Lévesque Ouest


*J'ai une théorie sur les décors des restaurants asiatiques : plus ça a l'air broche-à-foin, un micmac d'objets hétéroclites, souvenirs de famille, décorations circa 1979, chaises dépareillées, autels tape-à-l'oeil avec offrandes d'encens, plus la nourriture y est savoureuse. Jusqu'à ce jour, je ne me suis pas trompée.
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Royales gourmandises

26/2/2012

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Dans le cadre de la folle aventure de la Revengeance des duchesses et parce qu'on ne peut jamais sortir la gourmande de la duchesse et inversement, j'avais préparé deux petits billets à la fois amusants et instructifs que je reproduis ici. On appelle ça recycler le vieux stock.

Macarons de duchesse

Tout en générosité, Guillaume Barry, le chef de cuisine au Moine Échanson, a accepté de vous partager sa recette digne des tables princières. Et si vous êtes découragés par tant d’étapes, sachez que mon cordon-bleu vous offre d’envahir votre cuisine avec tout l’attirail nécessaire et de vous apprendre à macaronner. Et non, ça ne se fait pas avec la Macarena en trame de fond.

La chanson qui vous reste dans la tête après ce visionnement est une gracieuseté de Sylvie Vartan et Carlos, « Quand un petit pâtissier ».

Merci à Guillaume, Bertrand et au Moine Échanson pour m’avoir permis de les déranger pour ce tournage et laissé manger les restants.

Même mon chat mange dans Saint-Jean-Baptiste

(Petit précis de gastronomie saint-jean-baptistienne à lire un croissant à la main)

Les faubourgeois sont de grands gourmands, des mangeurs, des amateurs, des croqueurs, des rieurs, des buveurs et des connaisseurs.

Où mangent-ils? Où s’abreuvent-ils? [À part à la fontaine de ma grâce, je veux dire.]

Pour le savoir, je vous ai préparé une petite carte toute couronnée indiquant les endroits où il fait bon se gaver dans SJB.


Afficher Même mon chat mange dans SJB sur une carte plus grande

Note : je ne suis pas responsable des prises de poids subites, des crises de foie ou d’appendicite ou des déménagements imprévus pour assouvir une quelconque dépendance que l’un des délicieux lieux ci-dessous aurait pu créer.
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Y aller en courant

20/1/2012

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Comment dit-on the talk of the town, en japonais?

Je l'ignore, mais inventez-vous une prononciation et gardez-la en tête tout au long de ce billet.

La rumeur (vite confirmée par une minuscule affiche dans la fenêtre) excitait les mangeux de soupe de la vieille capitale depuis quelques mois : le Hosaka-ya, ce resto japonais chéri par tant, dont moi en tête de liste, se mettait au ramen. Non, pas ces ramen-là, mais bien ceux-là. Avec d'interminables journées toutes plus polaires les unes que les autres, l'attente était vécue comme un supplice. Chaque jour, la question de l'ouverture était débattue, des espions étaient envoyés sur Saint-Joseph pour se coller le nez dans la vitre. Toujours rien.

Lundi, mon Facebook s'enflamme. On aurait vu de la lumière à l'intérieur. L'ami d'une amie d'un collègue du cousin du gars qui habite coin Caron qui a vu l'ours aurait senti du bouillon. Puis, mercredi, Dez Jeff décide de se mettre à dos toute la Twittosphère gourmande de ce bord-ci de la 20 en annonçant qu'il y est allé, qu'il a vu et qu'il a mangé.

Normalement, je ne joue pas à la foodie gonflable. J'aime qu'un resto soit bien rodé avant d'y mettre les pieds, que les serveurs sachent ce qu'il font et ne me versent pas de soupe sur mon beau brushing quand j'y vais pour la première fois. Mais là, au yâble le brushing, j'avais besoin d'un chaud bouillon et de me la jouer hipsterofoodie en disant « je connaissais ça avant que ça soit in » (genre deux semaines avant tout le monde).
Picture
L'accueil, comme chez son grand frère de Limoilou, est aussi charmant et bruyant, façon izakaya. J'aurais pu commenter sur le décor si je n'avais pas eu les lunettes embuées (une marque de commerce chez moi).

Le menu se détaille en différents bouillons : clair, au miso façon Hokkaido, au shoyu (sauce soya comme à Tokyo) et tonkotsu (au porc). À cela s'ajoutent divers accompagnements hyper traditionnels : algues nori, porc châshû, oeuf dur et légumes. Je peux affirmer, en toute pomposité, que les ramen se comparent avantageusement à ceux dégustés à New York pour lesquels j'avais fait la file pendant plus d'une heure.
Surprise sur le menu : des tsumamis! On retrouve le poulet frit kara age, les edamame et les je-n'arrive-pas-à-croire-que-je-n'en-ai-pas-commandé gyoza. Comme si j'avais besoin d'une excuse pour y retourner (en fait oui, sinon j'aurai juste l'air un peu dérangée).

J'y suis allée en courant et pas juste parce qu'il faisait drôlement froid. Surtout parce que j'étais terrifiée à l'idée que ça soit plein. Vous devriez faire de même (en fait, si je vous conseille d'y aller rapidement pour éviter que ça soit plein, hé bien, ça sera plein, car vous m'aurez tous écoutée... N'y allez pas, donc, et laissez-moi la place!)

Envie d'y aller?

Hosaka-ya Ramen
75, rue Saint-Joseph Est

Pour en savoir plus sur les ramen

De la bonne lecture : le premier numéro du magazine Lucky Peach, du célébrissime David Chang, est consacré au ramen. On y donne même une recette à base de nouilles instantanées... et oui, le gars est étoilé Michelin.

Puis, les mangas Le gourmet solitaire (en français), sur la gastronomie japonaise en général, et le numéro 3 de Oishinbo (en anglais) sur les ramen et les gyoza. D'ailleurs, pourquoi ne pas en profiter pour faire une petite visite au Fanamanga pour bouquiner et déguster un bubble tea (le meilleur en ville) comme dessert?

Pour amuser votre homme

Mesdames, payez-lui un bon Ramune. Ça goûte le cream soda en moins sucré-mal-de-coeur, et la petite bille amusera votre compagnon pendant des heures. On est proche de la relation chat-boîte.


P.-S. : Le chef m'a reconnue. J'étais pas mal énarvée. Fallait que je le dise.
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Mi vecino mexicano

18/12/2011

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Dans mon premier coup de coeur, j’évoquais le désir d’être une habituée. Être saluée comme une vieille connaissance, ne plus avoir besoin de regarder le menu, s’asseoir toujours au même endroit, bref, savoir que je ne serai jamais déçue, qu’il existe un restaurant qui sera comme une doudou, un cocon rassurant de bonne bouffe et de bonne compagnie.Ça tombe drôlement bien, je suis voisine* d’un tel endroit.
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Malgré son jeu de mots en référence à une chaîne desénnouiches qui coûtent un billet bleu pour 30 cm, le Mexway est tout sauf un pourvoyeur de saveurs génériques à la qualité ordinaire. C’est une oasis de chaleur mexicaine, autant celle créée par l’assaisonnement que celle provoquée par l’accueil d’Enrico et de Terri, les amoureux propriétaires. Une fois par semaine, au moins, je m’y retrouve avec mon copain pour partager l’une des meilleures quesadillas qu’il m’ait été donné de manger (et j’affirme ceci en tant que mangeuse compulsive de grilled-cheeses de toutes origines). Quand on se sent aventureux ou qu’il fait tempête dehors, on y ajoute un extra fromage et piments; ça vous réchauffe le coeur et le dedans. Même la facture rend heureux : moins de 20 $ pour deux bedons.

Enrico, un Québécois pur poncho, a roulé sa bosse en Amérique latine pendant des années. Assez longtemps pour comprendre les saveurs du Mexique authentique, à l’abri du tex-mex qui trop souvent nous est servi sous un faux nom. Terri, jolie Canadienne anglaise atterrie au Québec dans plus de neige que de palmiers, travaille le grillavec ardeur. Quesadillas, vrais tacos (je mets l’accent sur le vrais), burritos garnis jusqu’à explosion, le menu est court mais ô combien satisfaisant. L’hiver s’ajoute au menu un robuste chili maison encore plus délicieux dégusté par -40.

Il n’y a pas à dire : sur la terrasse, avec une bière ou une margarita glacée maison, ou à l’intérieur à l’abri de la bourrasque, au Mexway, ¡qué calor! Il n'y a qu'Enrico et Terri pour me faire aimer l'hiver.


Envie d'y aller?

Mexway
819, côte d'Abraham

*Depuis la rédaction de ce billet, j'ai déménagé. Je suis encore une habituée, bien que n'étant plus voisine. C'est bien la seule chose dont je m'ennuie de mon ancien 3 et demi!
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Quand oishii ne suffit pas

12/9/2011

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Je n'y suis pas encore une habituée. Certes, à chaque visite, la serveuse nous reconnaît et sait qu'elle n'a plus à nous expliquer le concept de tsumamis (que l'on définit grossièrement comme des tapas japonais, comme si les Espagnols étaient les seuls propriétaires de l'idée). Certes, je connais la carte par cœur, je sais d'avance que mon repas n'en vaut pas la peine si je ne commence pas par mon bol d'edamame. Certes, j'éprouve toujours un petit plaisir de supériorité gastronomique quand j'y emmène des amis se laisser séduire pour la première fois. Mais je n'appelle pas les trois jeunes propriétaires par leur prénom (parce que je l'ignore) et ils ne me connaissent pas assez pour savoir que non, je ne suis pas folle, et oui, leur resto m'emballe vraiment à ce point-là.
Picture
Le Hosaka-ya, niché dans un minuscule demi-sous-sol dont l'entrée est à peine perceptible, au cœur même du tranquille quartier de Limoilou, est l'une de ces adresses où, à chaque visite, on se sent un peu plus chez soi. Il est de ces restaurants auxquels on aimerait retourner sans cesse et où, à notre retour, on s'étonne de ne pas y être revenu avant.

La carte est simple : aux côtés de la liste impressionnante de sushis se trouvent le vrai trésor, les tsumamis. Six sont une constante, dont l'edamame, la salade de pieuvre aux sept épices et le kara age, délicieux poulet frit à la japonaise; d'autres sont plus volages, inscrits au tableau noir par le chef selon les arrivages et son inspiration. Chaque fois, je me désole de ne pas retrouver une bouchée qui m'avait plu tout en me réjouissant de goûter une nouveauté qui, je le sais, m'enthousiasmera tout autant.

Au chapitre des habitudes, outre l'edamame, il est impératif de commander les gyozas, petits chef-d'oeuvre de pâte façonnée à la main garnie d'une face des plus délicates. Ce qui est désagréable avec ces potstickers, c'est d'avoir à les partager. Après, on se laisse tenter par les offrandes passagères, comme un gohan korokke, une croquette de riz aux deux saumons qui arrache des cris de bonheur de mon fiancé, gourmand gourmet décidément tout aussi ravi que moi.
Moi qui suis une consommatrice compulsive de cuisine japonaise, surtout celle au-delà des sushis, de la tempura et de la soupe miso, je suis d'avis qu'il ne se fait pas plus précis et savoureux en la matière dans toute la ville de Québec. C'est la simplicité nipponne à son meilleur, avec la chaleur des recettes maternelles interprétées par un trio de joyeux frères lurons qu'il est drôle de regarder se chamailler en toute fraternité.

Ce soir-là, nous avons été sages, même s'il est facile de se laisser emporter. Nous avons laissé de côté les glaces aux parfums délirants quoique délicieux (wasabi, gingembre, sauce soya, matcha, umeboshi [prune salée et feuille de shiso] et azuki [fève rouge sucrée]) pour opter pour une tartelette aux amandes et azuki. Délicate, bien dosée, à peine sucrée, qui pourtant n'égale pas le dorayaki, un dessert de crêpes épaisses en pièce montée garnies de purée d'azuki et de crème fouettée.

Non, je n'y suis pas encore une habituée. Mais ça viendra, croyez-moi. Et je sais que je vous y croiserai bientôt...

Envie d'y aller?

Hosaka-ya
491, 3e Avenue (coin 5e Rue)
Limoilou

*Oishii : exclamation signifiant « délicieux, savoureux ».

Ce billet est d'abord paru sur le blogue de Clarah Germain.
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