Je suis snob, blogue bouffe de Québec
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Hellène things you do

6/9/2014

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Ou quand Roch Voisine picole au moschofilero.
Masque MCQ
C'est probablement la face que tu fais à la lecture de mon jeu de mots. Et si tu aimes le vin, tu pourrais faire la même face à la dégustation de vin grec, car c'est bien le sujet de ce billet (et non d'un revival de Roch).

Ce que je te propose, c'est de faire un doublé de culture grecque : d'abord un saut dans la Grèce antique à la rencontre des dieux, puis de quoi faire passer tout ce savoir d'un trait vif et rafraîchissant. C'est comme un mini voyage dans la cité d'Athéna et sur le bord des îles aux coquettes maisons blanches sur fond bleu Klein, mais sans le côté kétaine de Quatre filles et un jean. (Ceci dit, tu peux très bien décider d'ouvrir seul une bouteille que je te recommande et te l'enfiler devant les folles aventures de Lena, Carmen, Bridget et Tibby et je ne te jugerai pas.)

Ta visite commence au Musée de la civilisation, et je te promets que ça ne sera pas plate (parole de nerd qui a joué dans une version cheapo secondaire des Troyennes et qui a volontairement étudié le théâtre grec antique). Ne me dis pas «oui oui, j'ai jusqu'au 15 mars 2015 pour voir Les maîtres de l'Olympe», parce que je sais que tu vas traîner d'la patte pis passer tout droit.

J'ai même l'argument béton pour te convaincre : non seulement c'est une expo absolument fascinante et peu commune à Québec, comme une version accessible en Écolobus des collections du Louvre, mettant en relief une mythologie dont nous trouvons encore des traces de l'influence aujourd'hui et présentant l'âge d'or d'une civilisation ayant marqué la littérature mondiale, la philosophie et la politique, mais en plus y'a des tout-nus.
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Une fois que t'as fini de te rincer l'oeil devant tant de culture, tu passes à une SAQ qui a de l'allure (pas celles où c'est classé «blanc/rouge/Sour Puss») et tu te ramasses un des vins suivants :
  • Pour l'apéro, le Domaine Tselepos Amalia Brut, un mousseux fruité tout en légèreté à base de moschofilero qui remplace à prix doux un champagne quand on n'a pas les moyens de jouer à Marie-Antoinette (la tête en plus);
  • Du même producteur, le Domaine Tselepos Mantinia 2013, à servir à l'apéro avec une salade de pastèque et feta ou des crevettes (l'accord est alors sublimé);
  • Si t'es mardeux en sivouplâ, tu te trouves un ami qui a l'assyrtiko du Domaine Hatzidakis, cuvée 2012, la star de notre dégustation;
  • Sinon, en rouge, le Naoussa Jeunes Vignes du Domaine Thymiopoulos a séduit les papilles du blogueur Julien, mon conseiller en vin personnel, alors que j'ai préféré le letrini du Domaine Mercouri, assemblage de refosco italien et de mavrodaphné local, près à mes papilles semi-ignares d'un bordelais de la rive gauche avec ses tannins légers mais présents et ses arômes de cassis et une touche de boisé (avouez que j'ai l'air de savoir c'que je dis) (je relis mes notes à jeun et ça a l'air de ça).
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Trop paresseux pour te ramasser une bouteille et te faire à souper? Tu peux aller te promener dans l'coin du Vieux-Port, à quelques portes du musée, et faire OPA! au Mezzé, seul restaurant vraiment authentiquement grec de Québec. Tu m'en diras des nouvelles, parce que tu risques d'y aller avant moi.

Surtout, n'oublie pas de te mettre dans l'beat avec la toune.
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Tous ces vins (et bien plus), je les ai dégustés à l'invitation d'Oenopole lors de son événement «Printemps grec» au Cercle.

En une soirée, je suis passée de curieuse ignare à ambassadrice de vin grec (et ce n'était pas l'agiorgitiko qui m'est monté à la tête), grâce entre autres à la passion contagieuse de Theo Diamantis, notre animateur façon GO vinicole, et aux accords à l'aveugle du chef Olivier Godbout (qui ne boit même pas et qui fait des miracles, entre autres avec cette morue poêlée sur quinoa au citron confit en accord défiant tout notre vocabulaire de superlatifs avec l'assyrtiko d'Hatzidakis).

Pour un compte rendu plus éduqué viniticolement parlant que le mien, lis le très bon blogue du pote Julien.

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L'amour (du blogue) dure 3 ans

3/9/2014

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À ceux qui s'inquiétaient : chus correcte. Ça va mieux. J'me suis shooté de la camomille direct d'in veines, j'ai fait une séance de respiration transformatrice pis j'suis partie sur une shire de kale et ça va mieux. (En fait, j'ai juste dormi pis callé une grosse pizz' grasse pendant que des filles en suit moulant joggaient sous ma fenêtre, c't'aussi efficace comme thérapie pis un poil moins hippie.)

R'gardez, la preuve :
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Y'a pas grand-chose de plus crédible qu'un gif animé pour exprimer ses émotions, moi j'dis.

Sans blague : après mon pétage de coche du mois dernier (t'as raté ça? savoure mon fiel à la sriracha juste ici), plusieurs (au moins 3, faque ça fait plusieurs) amis se sont inquiétés pour ma santé mentale. Mangeais-je assez de fruits et légumes? Avais-je des noms à donner pour identifier les criminels photographiques? Étais-je su'l bord de tout sacrer ça là? 

Dans l'ordre :
  1. Probablement pas, mais je travaille là-dessus.
  2. À voir l'outrage de ceux qui se disaient qu'ils avaient p'tête une tête à chapeau, j'aime mieux pas.
  3. Non. Enfin, j'y ai pensé.

Je me suis questionnée longuement : ai-je encore envie de bloguer? Est-ce que j'ai encore du plaisir à faire partie d'une communauté dont je critique ouvertement certains comportements? Est-ce que manger est toujours un bonheur, ou est-ce devenu un outil de valorisation sociale bêtement égocentrique? Est-ce que, pour paraphraser Beigbeder et piquer l'idée de mon ami Kim, l'amour du blogue dure trois ans (plus neuf mois dans mon cas)?

Lecteur, Lectrice (je sais que t'entends André Boisclair là, je m'excuse, mais je veux être inclusive), laisse-moi te raconter une anecdote.

Un soir, comprends-tu, je vais au Cercle pour interviewer le chef, boulot oblige (je fésions ben pitié des fois). Olivier, récemment nommé chef exécutif, est en train de repenser tout le menu. On jase de ses idées, de ses inspirations, de ses souhaits pour le resto. Il me parle de cette idée folle de cuire un cochon entier, et quand je dis entier, je veux dire au complet complet comme dans «tu vas p'tête manger des bouts bizarres que tu savais pas qu'y se mangeaient», et me raconte qu'il a mis son plat de tête roulée à la persillade moutardée sur le menu, pour le fun. En bon hôte, il m'en commande une portion pour que je puisse goûter. À la table d'à côté, trois femmes écoutent subtilement (ben, en fait, pas subtilement pantoute) notre conversation. Elles lorgnent mon plat, un sourcil levé de curiosité mêlée d'appréhension. Parce que je m'en vais souper ailleurs et parce que j'ai remarqué leur intérêt, je leur propose de goûter. Sur les trois, y'en a une game en sacrament, une pas sûre pis une vraiment pas sûre. La game en sacrament plonge la fourchette dans la tête roulée sans se faire prier. La pas sûre attend le verdict de sa copine, tout en écoutant mes explications. La pas sûre goûte à son tour, en voyant les mimiques de satisfaction de la game en sacrament. La vraiment pas sûre finit par se laisser convaincre. À la table en arrière de moi, une jeune femme prend l'apéro. Elle m'accoste en excusant son impolitesse et en me demandant quel est le plat. Pas de grimace en entendant «tête roulée, oui, le chef ouvre la tête sous le nez du cochon, prend la peau incluant les yeux et la roule, ça donne un duo de textures, l'une près de la viande tendre et l'autre un peu gélatineuse, en raison de tout le collagène». Juste une lueur d'excitation, comme un plat inhabituel sait faire naître. Elle m'invite à m'asseoir, me raconte qu'elle était chef pâtissière avant et me garde comme ça à sa table, moi pure inconnue, jusqu'à ce que sa copine arrive. Je suis partie m'empiffrer de pizza deux portes à côté, le coeur gros et chaud comme le four napolitain de chez Nina.

Tout ça, Lecteur, Lectrice, pour te dire le pouvoir d'une fourchette. En une bouchée, le plat d'Olivier m'a redonné envie de parler de bouffe. Pas parce qu'il était extraordinaire et qu'il fallait absolument que je te raconte que je l'ai mangé vu que tsé, «c'est un chef qui me l'a offert pis tsé j'ai jasé avec on est comme full BFF de même, j'te dis [les doigts croisés] pis tsé, la tête, c'est comme tellement pas freakant, là, c'est comme full normal». Parce qu'il a rassemblé des inconnues autour d'une passion commune, qu'il les a fait parler de cette passion, mais qu'il les a aussi fait parler d'elles, de leur vie, de leurs aspirations, de leurs souvenirs. Si ça, c'est pas le plaisir de manger...

J'ai envie de ça. Tout le temps. Pas qu'un chef me donne à manger, pas de goûter des plats un peu étranges aux yeux de ben du monde. J'ai envie d'avoir le coeur gros et chaud quand je mange, de partager des moments d'émotion avec ceux qui sont à ma table, qu'ils soient des amis chers, de drôles de connaissances ou des inconnus qui ne le seront plus bientôt.

J'ai envie de te raconter ça. Je veux te faire vivre quelque chose, te rappeler pourquoi il fait bon manger et pas juste pour respecter le Guide alimentaire canadien. Je veux te raconter des histoires qui m'inspirent, des affaires niaiseuses comme des récits qui m'font brailler pendant que je les écris. Ça m'tente de t'amener ailleurs, pas dans la dernière place oh-so-branchée dont tout le monde parlera anyway (pis sûrement le même soir en plus) (ne t'inquiète pas, je vais en parler pareil, sur les réseaux sociaux, ici peut-être quand ça sera bien rodé, j'me tiens quand même au courant, tsé), mais de t'emmener dans un voyage gustatif et émotif à faire à travers mes yeux et mes mots, une napkin à la main (pour essuyer les débordements). Tu vas encore saliver, sauf que j'espère qu'à ta salive se mêleront des larmes salées de rires et de pleurs, plus souvent les premiers que les deuxièmes. Je mets le rouleau à pâte haut, je sais.

Je ne sais pas si t'as envie de tripper en me lisant, mais t'auras pas le choix. C'est là où on s'en va. 
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