Je suis snob, blogue bouffe de Québec
  • Accueil
  • Qui suis-je?
  • Services
  • Politique
  • Index des recettes

Y aller en courant

20/1/2012

7 Commentaires

 
Comment dit-on the talk of the town, en japonais?

Je l'ignore, mais inventez-vous une prononciation et gardez-la en tête tout au long de ce billet.

La rumeur (vite confirmée par une minuscule affiche dans la fenêtre) excitait les mangeux de soupe de la vieille capitale depuis quelques mois : le Hosaka-ya, ce resto japonais chéri par tant, dont moi en tête de liste, se mettait au ramen. Non, pas ces ramen-là, mais bien ceux-là. Avec d'interminables journées toutes plus polaires les unes que les autres, l'attente était vécue comme un supplice. Chaque jour, la question de l'ouverture était débattue, des espions étaient envoyés sur Saint-Joseph pour se coller le nez dans la vitre. Toujours rien.

Lundi, mon Facebook s'enflamme. On aurait vu de la lumière à l'intérieur. L'ami d'une amie d'un collègue du cousin du gars qui habite coin Caron qui a vu l'ours aurait senti du bouillon. Puis, mercredi, Dez Jeff décide de se mettre à dos toute la Twittosphère gourmande de ce bord-ci de la 20 en annonçant qu'il y est allé, qu'il a vu et qu'il a mangé.

Normalement, je ne joue pas à la foodie gonflable. J'aime qu'un resto soit bien rodé avant d'y mettre les pieds, que les serveurs sachent ce qu'il font et ne me versent pas de soupe sur mon beau brushing quand j'y vais pour la première fois. Mais là, au yâble le brushing, j'avais besoin d'un chaud bouillon et de me la jouer hipsterofoodie en disant « je connaissais ça avant que ça soit in » (genre deux semaines avant tout le monde).
Picture
L'accueil, comme chez son grand frère de Limoilou, est aussi charmant et bruyant, façon izakaya. J'aurais pu commenter sur le décor si je n'avais pas eu les lunettes embuées (une marque de commerce chez moi).

Le menu se détaille en différents bouillons : clair, au miso façon Hokkaido, au shoyu (sauce soya comme à Tokyo) et tonkotsu (au porc). À cela s'ajoutent divers accompagnements hyper traditionnels : algues nori, porc châshû, oeuf dur et légumes. Je peux affirmer, en toute pomposité, que les ramen se comparent avantageusement à ceux dégustés à New York pour lesquels j'avais fait la file pendant plus d'une heure.
Surprise sur le menu : des tsumamis! On retrouve le poulet frit kara age, les edamame et les je-n'arrive-pas-à-croire-que-je-n'en-ai-pas-commandé gyoza. Comme si j'avais besoin d'une excuse pour y retourner (en fait oui, sinon j'aurai juste l'air un peu dérangée).

J'y suis allée en courant et pas juste parce qu'il faisait drôlement froid. Surtout parce que j'étais terrifiée à l'idée que ça soit plein. Vous devriez faire de même (en fait, si je vous conseille d'y aller rapidement pour éviter que ça soit plein, hé bien, ça sera plein, car vous m'aurez tous écoutée... N'y allez pas, donc, et laissez-moi la place!)

Envie d'y aller?

Hosaka-ya Ramen
75, rue Saint-Joseph Est

Pour en savoir plus sur les ramen

De la bonne lecture : le premier numéro du magazine Lucky Peach, du célébrissime David Chang, est consacré au ramen. On y donne même une recette à base de nouilles instantanées... et oui, le gars est étoilé Michelin.

Puis, les mangas Le gourmet solitaire (en français), sur la gastronomie japonaise en général, et le numéro 3 de Oishinbo (en anglais) sur les ramen et les gyoza. D'ailleurs, pourquoi ne pas en profiter pour faire une petite visite au Fanamanga pour bouquiner et déguster un bubble tea (le meilleur en ville) comme dessert?

Pour amuser votre homme

Mesdames, payez-lui un bon Ramune. Ça goûte le cream soda en moins sucré-mal-de-coeur, et la petite bille amusera votre compagnon pendant des heures. On est proche de la relation chat-boîte.


P.-S. : Le chef m'a reconnue. J'étais pas mal énarvée. Fallait que je le dise.
7 Commentaires

J'ai un nouvel amour

15/1/2012

15 Commentaires

 
Vendredi, midi pile, il fait canardement froid et je suis à la recherche de ma santé mentale. J'ai besoin de chaleur, d'un refuge, d'une heure en paix loin de la jasette de machine à eau (où l'on critique en confondant Bordello et Macaroni). Je devine où mes Pajar me mènent : chez Sebz Thé & Lounge.

Je suis «la fille aux lunettes embuées» (moins poétique que l'Inconnue de Possenhofen, vous en conviendrez), l'heureuse victime d'un brusque changement de température. Ici, il fait doux et chaud, et ça sent bon. Je demande un thé qui me procurera concentration et sainte paix. On me conseille le gabacha bao zhong, un oolong délicatement parfumé, fruité et floral qui, dans la tasse, se révèle un brin sucré, juste assez.

Juste comme je me faisais à l'idée de dîner d'un thé, ayant davantage besoin de calme que de calories, je remarque que la boutique offre aussi une soupe du jour et un bol de nouilles. Le combo tofu-piment-bok choy me semble un trio gagnant, malgré les slurps enthousiastes du couple aux nouilles à côté de moi. Le bouillon est clair mais assez dense, presque collant, le piment a ce qu'il faut pour amener le sang jusqu'au bout de mes doigts, le bol gros comme ma tête pour un maigre 4 $ me sustentera jusqu'à 15 h.
Picture
Après exactement trois petites tasses et tout un bol de soupe, près d'un litre de savoureuse chaleur parcourt mon estomac. Comme si j'étais une potomane en manque, Sébastien Champagne, le Seb dans Sebz, m'offre une deuxième infusion de mon thé magique pour emporter. Je repars donc dans le froid, une goûteuse bouillotte à la main.
Picture
Je n'attendrai pas qu'il fasse un temps glacial ni d'être au bord de la crise de nerfs avant d'y retourner. J'aurai chaque fois quelque chose de différent à essayer : un bol de matcha dégusté sur le fauteuil qui donne sur la rue, des mochis glacés, un gabacha pimpé aux épices, un atelier de dégustation... tout ça avec un service impeccable, courtois et connaisseur. On aurait envie d'en faire sa demeure secondaire.

Envie de vous y réfugier?

Sebz Thé & Lounge
67, boulevard René-Lévesque Est (coin Turnbull)
15 Commentaires

31 536 000 secondes de gourmandise

1/1/2012

8 Commentaires

 
(Plus ou moins).

Il y a un an, alors que tout le monde naviguait dans les vapes du lendemain de veille post-2010, une jeune femme tapait furieusement sur son clavier, se relisait à voix haute, attendait les commentaires approbateurs de son fiancé gourmand, puis effaçait son texte et se remettait à l'oeuvre. Elle avait à coeur d'écrire un premier billet percutant, stylisé, très spirituel pour annoncer au monde entier qu'elle succombait elle aussi à l'attrait de mettre son ego sur un blogue.

Un an plus tard, je ne sais pas si cette jeune pré-trentenaire a réussi à se trouver aussi drôle, spirituelle et savante qu'elle l'espérait. Du moins, je sais qu'elle y a travaillé fort. Et qu'elle aime parfois parler à la troisième personne pour donner l'impression d'écrire une jolie histoire.

Je n'ai pas atteint la célébrité, mais je ne la cherchais pas. Je ne prends pas de café avec Gordon Ramsay, mais je ne l'aime pas de toute façon. Par contre, je sais que je suis un peu lue, et c'est pour moi un bel accomplissement. Par le biais de ce blogue, j'ai aussi rencontré des gens extraordinaires, passionnés, cultivés et inspirants. Mayssam, Andrea, Claudine, David, Éric, Élise, Jasmine, Marie-Hélène, Rémy, Francis, Christelle, Line et tous les autres (Dieu sait qu'il y en a beaucoup!), je me sens plus riche de vous connaître, car vous côtoyer, même virtuellement, est une incroyable source de savoir.

Merci à vous, chers lecteurs, parents, amis, collègues et purs inconnus : chaque petit mot est un carburant qui me pousse à travailler plus fort et à mieux écrire, tout en mangeant encore plus.

Merci à toi, fiancé gourmand, d'avoir créé ce site pour moi et d'avoir tant insisté pour que j'y travaille.
Picture
Je commence 2012 comme j'ai amorcé 2011 : en croquant follement dans la Grosse Pomme. Plus de 12 heures de bus simplement pour satisfaire ma gourmandise.

Je me souhaite un bon premier anniversaire de blogueuse, et je vous souhaite une année merveilleuse, sous le signe du beurre, du sucre et du vin.
8 Commentaires

    Notre magazine

    Badge Fou des foodies

    Notre blogue drôle

    Photo

    Pinne tes restes

    Archives

    Septembre 2016
    Juin 2015
    Avril 2015
    Octobre 2014
    Septembre 2014
    Juillet 2014
    Juin 2014
    Mai 2014
    Avril 2014
    Mars 2014
    Février 2014
    Janvier 2014
    Décembre 2013
    Novembre 2013
    Septembre 2013
    Août 2013
    Juillet 2013
    Juin 2013
    Mai 2013
    Avril 2013
    Mars 2013
    Février 2013
    Janvier 2013
    Décembre 2012
    Novembre 2012
    Octobre 2012
    Septembre 2012
    Août 2012
    Juillet 2012
    Juin 2012
    Mai 2012
    Avril 2012
    Mars 2012
    Février 2012
    Janvier 2012
    Décembre 2011
    Novembre 2011
    Octobre 2011
    Septembre 2011
    Août 2011
    Juillet 2011
    Juin 2011
    Mai 2011
    Avril 2011
    Mars 2011
    Février 2011
    Janvier 2011

    180 degrés
    Bouchées doubles
    Chez Julien
    Christelle is flabbergasting
    Dez Jeff
    Food nouveau
    Harnois à la carte
    Kler-Yann Bouteiller
    Le Breakfast blog
    Le sommelier fou
    Les recettes d'Émilie
    Meilleur avec du beurre
    Nomadesse
    Sophie Suraniti
    Sylvie Isabelle
    Tranche de pain
    Tellement swell
    Will travel for food

    Co-snobinards

    Picture
    Photo

    Flux RSS

Powered by Create your own unique website with customizable templates.