Je suis snob, blogue bouffe de Québec
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La vie glamour de blogueuse bouffe

14/5/2014

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La question que l'on me pose le plus souvent, juste après «mais oussé que t'as pris ta belle tite robe?» et «tu es tellement merveilleuse, voudrais-tu m'épouser?»*, c'est «ah, t'es blogueuse bouffe, manges-tu tout le temps gratos partout?». Et la réponse, invariablement, est «non, rarement en fait; veux-tu voir mon bill de poulet?».

Puis, arrivent ces rares moments de grâce où, pour un soir, ton p'tit poula se métamorphose en foie gras et où tu es reçue en duchesse dans l'un des meilleurs restos de la ville. «Le Toast fête ses dix ans, viendrais-tu fêter avec nous?» Je me suis carrément téléportée tellement j'avais hâte d'y être.
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Légendaire, la terrasse du Toast? Difficile de le dire autrement. Et pour cause: même si le mois de mai est jeune et que la température rend dépressifs les jovialistes, on se croirait en Provence ou sur un patio de Barcelone. Un verre de L'Orpailleur brut en main (et la tête pleine de souvenirs, car c'est la première bouteille que j'ai sabrée de ma vie), je me gave de cornets de tartare de cerf avec foie gras fouetté. Il est 18h15 et déjà je me délecte.

Le salon privé a été réservé pour nous et chaque blogueur a une enveloppe à son nom, scellée, qui contient le menu. Une délicate attention, quand on sait à quel point on aime raconter ce qu'on a mangé, si possible sans trop se tromper (c'est que la mémoire est une faculté qui commence à se fourvoyer après 3 verres de vin). Mais le comble du service attentionné, c'est Stéphane D'Anjou qui l'offre: le maître d'hôtel (aussi sommelier et associé) nous appelle chacun par notre prénom. Même ceux qu'il n'a jamais vus. De toute ma jeune vie de fille qui fréquente autre chose qu'un Saint-Hubert, je n'ai jamais eu un tel accueil, sauf à un endroit: au Eleven Madison Park à New York, triple étoilé Michelin et nommé 4e meilleur restaurant au monde. C'est dire à quel point Stéphane émule les grands.

À table, les dix services se succèdent en une ligne du temps des moments forts du restaurant, de sa création à aujourd'hui. Le chef, Christian Lemelin, a mis au menu des plats devenus emblématiques du Toast, d'autres qui ont marqué les clients fidèles, d'autres encore qui montrent son évolution en tant que chef. Chaque fois, l'accord mets-vin est impeccable. Je salive à l'idée de replonger une fourchette dans le duo ris de veau et foie gras poêlé, l'idée du siècle pour carnivores.

Et maintenant, j'ai une petite pensée pour le serveur qui a dû se transformer en présentateur et mannequin d'assiette, façon Beauté du Banquier. Vous vous en doutez bien, pas un service ne passe sans que le plat ne soit immortalisé sur tous les réseaux sociaux. Il s'en est instagrammé, des verres de vin pis des soufflés.

Finalement, autre petit privilège de blogueur (qu'il faut demander, par contre): la visite des cuisines. Une fois le soufflé dessoufflé et toute la glace au cèdre avalée, j'ai poliment demandé à Stéphane si je pouvais aller en cuisine. J'en fais rarement le souhait, car je sais pertinemment que la dernière chose dont un chef et sa brigade ont besoin, c'est d'une blogueuse bouffe sur un high de sucre qui vient admirer leur travail et leur poser plein de questions. Surtout que la cuisine du Toast est plus petite que mon walk-in (sauf qu'y'a pas de foie gras dans mon walk-in). J'aime voir les cuisiniers à l'oeuvre, observer le ballet qui fait naître les assiettes et constater la camaraderie qui règne au sein de la brigade, loin des hurlements disgracieux de Gordon Ramsay.
Ce n'est pas parce que vous n'êtes pas blogueur que vous ne pouvez pas profiter d'une telle soirée. Bien sûr, il y a l'addition à la fin (et croyez-moi, une telle soirée vaut bien du poula le reste du mois), mais pour le reste, pas besoin de faire de vous une Marilou façon Trois fois rien pour vivre un petit moment de grâce gastronomique. Suffit d'aller faire un détour sur Sault-au-Matelot.

Envie de fêter?

Restaurant Toast!
17, rue Sault-au-Matelot

Un merci tout spécial à Sylvie de Tac Tic Marketing et à toute l'équipe du Toast, en particulier à Christian et Stéphane. Des années comme ça, je vous en souhaite encore 10 de plus.

Pour en savoir plus sur cet anniversaire, lisez l'excellente entrevue de Stéphanie Bois-Houde du Soleil.
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Les photos de ce billet ont été prises à l'aide d'un téléphone Nokia 1020 qui m'a été prêté. Les photos carrées ont été légèrement retouchées dans Instagram. Merci à l'équipe de Microsoft Devices!

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Guide à l'intention du mangeux de homard

11/5/2014

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Depuis vendredi, Instagram est envahi de photos de gens s'apprêtant à sacrifier des crustacés sur l'autel de la gourmandise saisonnière. Sur Facebook, même combat: pullulent les images de gens au sourire embarrassé, gênés de plonger une bête dans l'eau bouillante. On aurait même vu deux-trois Vine de berceuses pour homard.
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Pour vous déniaiser en cette saison bénie où l'apparition du soleil se conjugue à celle de grosses bêtes délicieuses (mais vaguement dangereuses une fois l'élastique enlevé), voici un petit guide de dégustation pour l'amateur du cousin de la fesse gauche de la langoustine (pis oui, je sais que les langoustines n'ont pas de fesses).
  1. Mets du vieux linge. Ou mieux: n'en mets pas du tout. C'est plus facile à laver après.
  2. Assure-toi que les vidanges passent le lendemain. Sinon, congèle ta carcasse. Mieux encore: utilise ta carcasse pour faire un bouillon odorant et savoureux. Une fois ton bouillon fait, assure-toi que les vidanges passent le lendemain.
  3. Aie un Swiffer à portée de main. Sinon, un chien fait tout aussi bien l'affaire.
  4. Sois conscient que l'acte de défaire un homard est passablement barbare. À éviter si t'as le coeur sensible ou si tu viens de te taper The Notebook. Sinon, tu vas brailler dans ton beurre à l'ail sur la cruauté de la vie pis sur le fait que tes deux homards s'aimaient depuis le début mais n'avaient jamais pu se le dire.
  5. Si ton homard est vivant à l'achat, tu peux le garder au frigo pendant 36h en suivant ces indications. Attention: si ton homard est slow, fais-le cuire immédiatement, comme le préconise le Conseil canadien du homard. Anyway, y'a pas grand' chance qu'il se sauve.
  6. Jazze ton beurre à l'ail avec de la fleur d'ail Le Petit Mas. Tes collègues qui te parleront proche de la face le lendemain matin te remercieront.
  7. Change de la guédille (même si c'est bon) et inspire-toi des recettes de Ricardo, y'en a tout plein juste ici. Une autre idée originale: le servir assorti de beurre aux canneberges, comme le propose Héloïse de 180 degrés F, vu que «la canneberge est le citron du Québec». Tu peux aussi le manger nature, froid, avec les doigts. C'est tellement bon de toute façon.
  8. Je t'en prie, au nom de tous les homards qui meurent pour nous, écoute ce bon conseil de Yanick Villedieu (même s'il est contre le beurre à l'ail):
Et nous mangeons la bête, toute la bête, méticuleusement, gourmandement, y compris le corps, le vert, les petites pattes qu’on écrase entre les dents pour en sucer la substantifique saveur, les coffres auxquels elles sont attachées et qui contiennent une chair d’une grande délicatesse.

Quant à ceux qui ne mangent que les pinces et la queue, nous les plaignons : ils ne savent pas ce qu’ils manquent. Et nous les honnissons : comme il leur faut deux, trois ou même quatre bêtes par repas, ils exercent une pression indue sur la ressource homard. Et cette ressource-là, nous aimerions qu’elle soit durable.
Vivant ou mort, ton homard peut être bien de chez nous. Dès le 1er mai, le homard de la Gaspésie est arrivé ici, et y'a de quoi se réjouir. Tu vois sur la photo le médaillon? C'est une garantie de traçabilité. Sur le site monhomard.ca, tu peux même savoir qui l'a pêché (le homard, pas le médaillon). Quand on aime les produits d'ici et qu'on cherche à encourager ceux qui travaillent fort pour nous les fournir, on apprécie ce genre d'initiative. Même Louis-Jean Cormier est touché:
Sans blague, j'adore LJ et cette chanson me touche beaucoup. Il l'a écrite à la suite d'une rencontre avec des pêcheurs gaspésiens, dans le cadre de l'émission Les voix humaines à ARTV. C'est beau beau beau. À écouter pendant que tu dépèces ton homard (mais tu vas p'tête encore brailler dans ton beurre à l'ail).

Merci à Marie Morneau pour la livraison, gracieuseté du Regroupement des pêcheurs professionnels de homard du sud de la Gaspésie. J'ai profité du fait que mon chum n'aime pas ça pour me bourrer la face pour deux.
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