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Glutenomanie chez Nina pizza napolitaine

14/2/2014

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Chus pas une ben bonne donneuse de cadeaux. En tout cas, pas avec mon chum. Lui, il a toujours des concepts pas possibles, comme des chasses aux trésors pis des messages vidéo pis des sites web maison. Faque comme sa fête arrive bientôt, je stresse un peu. Pis comme j'ai tendance à procrastiner aussi, ben à une semaine d'avis, je sais toujours pas ce que je vais lui donner c't'année. Mais je sais où je vais l'emmener, par z'exemple. M'a l'amener chez Nina pizza napolitaine. Une bonne chose de réglée.
Photo
Dire que la ville tout entière avait hâte que la pizzéria ouvre serait un understatement. Moi, je surveillais simplement et compulsivement la page Facebook, y allant de temps à autre de mes questions super subtiles du type «Pis, ça ouvre-tu?». Y'en avait qui grattaient dans' porte (oui, c'est de toé que j'parle, Chose!), d'autres vidaient leur petit cochon pour aider les proprios à assumer les coûts de démarrage via la plateforme La Ruche. Bref, les proprios avaient intérêt à déguediner, parce que Québec s'en pouvait pu d'avoir sa pizza napolitaine.

Une fois le four livré (c'est qu'il partait de Naples pour vrai, le monsieur), la cheminée posée (histoire de ne pas avoir de clients «fumés au charbon de bois») et les pizzaioli formés, on pouvait enfin soumettre à l'épreuve de la dent aiguisée cette pizza pour laquelle on s'énarvait collectivement.
Invitée au lancement officiel, j'ai fait le goéland su'l bord du comptoir. Chaque pizza a été soigneusement regardée, sniffée et engloutie par un jury composé de moi. Au test du gluten, la pizza a eu un beau A+, avec un ti-collant en étouelle brillante. La croûte est tendre et moelleuse, craquante là où le bois a brûlé, laissant sur mes doigts de délicieuses traces de charbon. Les garnitures, simples et de qualité, laissent chanter la pâte qui entonne «O Sole Gluten» dans ma bouche. J'ai pris trois-quatre bouchées de trop de la Greenpoint par pure gourmandise (zeste de citron et parmesan sont chummy-chummy en pas-pour-rire dans 'vie), par-dessus une quantité déjà astronomique de pointes au prosciutto et flor di latte. Et la margherita, la saveur par laquelle on juge la qualité d'une vraie bonne pizza napolitaine, ne m'a pas déçue une seule miette malgré mes attentes hautes comme un brontosaure*.

Au-delà de la pâte avec laquelle je déjeunerais (dans ma bouche, pas pour me tenir compagnie), y'a l'accueil. Y'a toujours le maudit accueil. Les proprios, Lucie et Pénélope, sont fines de chez Fine. On se sent comme chez elles (comme si chez elles était une grande pizzéria au look chic rustique avec des ballons pis un minibar). Difficile de ne pas tomber en amour. Moi, quelqu'un qui me fournit des fix de gluten, je ne peux pas faire autrement que de l'aimer. J'ai le côlon sociable, vous voyez.

Envie de vous bourrer 'a face de gluten?

Nina pizza napolitaine
410, rue Saint-Anselme


*Cette joke de dinosaure vise à augmenter mes stats de blogue. Paraît que les gens qui me lisent aiment ça, les jokes de dinosaures. Faque j'vas en mettre une dans tous mes textes jusqu'à ce que mon serveur explose. Pis c'est aussi pour faire plaisir à Matthieu-avec-deux-t pis Élise-qui-voudrait-se-prénommer-autrement-qu'Élise. Ce brontosaure est pour vous, guys.



Merci à Pénélope et Lucie pour l'invitation. La prochaine fois, je vais essayer de ne pas vous parler la bouche pleine. Mais je promets rien.
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Déprime culinaire

11/2/2014

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La bonne nouvelle : je déménage.
La mauvaise nouvelle : je déménage.

Mettre sa vie dans des p'tites boîtes, c'est légèrement déprimant.

Depuis dimanche, mon appartement ressemble à un logement miteux tiré de Trainspotting, seringues en moins et poils de chat en plus (on m'a dit de me méfier des bébés qui marchent au plafond, mais j'espère plutôt croiser Ewan McGregor tu-nu). En raison d'une entente avec mon propriétaire me permettant de casser mon bail afin de louer ailleurs, j'ai dû transformer mon chez-moi en page de manuel de homestaging. Au final, «enlever tout ce qui est personnalisé» s'est traduit par «ne laisser qu'un lit, une commode et une table à manger». Oh, et un immense minibar. Pour donner l'impression que les occupants passent leur budget meubles dans l'alcool fort. (D'ailleurs, vu l'état de mon appart et l'effet que ça me fait, ça donne envie de vider ledit minibar.)

C'est en mettant mes Tupperware (que je risque de pas r'vouère, si on en croit Pérusse) dans une boîte que je me suis mise à penser à l'importance de la cuisine comme pièce centrale de la maison. Quand je cherche un nouvel appart, j'ai deux priorités : la cuisine et la salle de bain. La première me semble une évidence. La deuxième, c'est surtout parce que je ne vois pas en quoi ça fait gagner du temps, être capable de pisser tout en se brossant les dents. C'est plutôt signe que c'est pas grand-grand chez vous. Ou que t'aimes ça à fond, être multitâche.

La cuisine, c'est plus qu'une pièce où on prépare des repas. C'est mon repaire. C'est là où je concocte du bonheur pour ceux que j'aime (on aura beau dire que c'est out, les cupcakes, mais tout le monde se pitche tout le temps sur les miens chaque fois). Ces derniers temps, minée par la fatigue et le boulot très prenant, j'ai négligé mon poêle. J'ai abusé du micro-ondes pour y faire chauffer repas préparés et quantité astronomique de popcorn (j'ai une petite compulsion, ne me jugez pas). J'avais hâte de me remettre aux fourneaux. Ça n'arrivera pas de sitôt.

Tous mes livres sont dans des boîtes (encore elles, les maudites!). J'ai enfermé entre quatre murs de carton mon Food de Mary McCartney (oui, la fille de), alors que j'avais si hâte de tester ses recettes «végé pas pognées». Pour lui tenir compagnie, j'ai mis les quatre tomes de Papilles pour tous, qui sont une inspiration constante dans mon exploration maison des pistes aromatiques. Et parce qu'ils faisaient tous un peu pitié dans le fond d'une boîte de même, je les ai recouverts de mes livres favoris : celui de l'incontournable Jehane Benoît, cette merveille qu'est I Love New York de Daniel Humm et Will Guidara du Eleven Madison Park et tous mes Marabout qui me font voyager. J'ai fermé et scellé au tape brun qui pogne tout le temps en motton sur lui-même mes inspirations pour deux mois et demi.

Je me console : quand j'aurais fini de charrier toutes ces boîtes, mon frigo et mon poêle à trois blocs de chez moi (de façon théorique; en réalité, j'ai de la misère à ouvrir un pot de cornichons avec mes mini bras de T-Rex), quand j'aurais peinturé tout blanc tout blanc comme dans un tableau de Pinterest, quand j'aurai ouvert mes foutues boîtes et replacé toute ma vie en ordre sur les tablettes, j'aurai une immense cuisine parfaite pour faire autre chose qu'ouvrir une canne de bouffe à chat et un sac de chips. J'aurai un comptoir pour couper des légumes comme une adulte qui mange bien, un lave-vaisselle de grande personne et même un rack pour accrocher des p'tits sous-plats en quaiyoutchou comme d'in revues. Pis tellement d'armoires que je vais devoir me faire un panneau «Où suis-je» comme dans les centres d'achats pis appeler ça «Y'oussé que j'ai sacré ça déjà?».

En attendant, j'ai le sentiment que je vais passer deux mois et demi à m'empiffrer d'affaires qui demandent pas trop de vaisselle fancy ou d'accessoires précis, genre de quoi de plus précis qu'une fourchette pis un couteau à pain (même si on peut faire pas mal d'affaires avec un couteau à pain, comme trancher un bagel ou s'ouvrir le pouce de façon inégale et douloureuse).

Le tout en boubettes, comme la médame de la photo. Parce que tsé, ça sert à rien d'être habillé swell pour manger un Kraft Dinner sans nom dans une tasse.
Photo
Je cherchais une image pour illustrer ce billet. J'ai googlé ''most depressing kitchen ever'', et je suis tombée sur cette photo (et sur l'article correspondant du Daily Mail). Il s'agit d'une oeuvre réalisée par un duo de photographes belges, Maxime Delvaux et Kevin Laloux. La série Box place des gens dans des scènes surréalistes composées de décors en... boîtes de carton. Inutile de dire que c'est v'nu me chercher.
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