Surpris de me voir un verre de blanc à la main, en l'occurrence un Crémant Wolfberger? Sachez qu'il m'arrive fréquemment de troquer le Bordeaux (provenance et couleur) pour un vin blanc. Et comme je suis aussi téteuse en blanc qu'en rouge (on parle bien de vin, là, et pas de ma tenue vestimentaire, je suis téteuse peu importe ce que je porte), ma prédilection va spontanément aux vins alsaciens, peut-être parce que j'en ai un peu contre les chardonnays tout fruit ultra boisés beurrés du Nouveau Monde (vous voyez, je lis mon Cellier...). Ça tombait donc drôlement bien que je gagne deux billets pour la soirée Alsace au menu au restaurant Rumi.
2 Commentaires
Je n'y suis pas encore une habituée. Certes, à chaque visite, la serveuse nous reconnaît et sait qu'elle n'a plus à nous expliquer le concept de tsumamis (que l'on définit grossièrement comme des tapas japonais, comme si les Espagnols étaient les seuls propriétaires de l'idée). Certes, je connais la carte par cœur, je sais d'avance que mon repas n'en vaut pas la peine si je ne commence pas par mon bol d'edamame. Certes, j'éprouve toujours un petit plaisir de supériorité gastronomique quand j'y emmène des amis se laisser séduire pour la première fois. Mais je n'appelle pas les trois jeunes propriétaires par leur prénom (parce que je l'ignore) et ils ne me connaissent pas assez pour savoir que non, je ne suis pas folle, et oui, leur resto m'emballe vraiment à ce point-là. Le Hosaka-ya, niché dans un minuscule demi-sous-sol dont l'entrée est à peine perceptible, au cœur même du tranquille quartier de Limoilou, est l'une de ces adresses où, à chaque visite, on se sent un peu plus chez soi. Il est de ces restaurants auxquels on aimerait retourner sans cesse et où, à notre retour, on s'étonne de ne pas y être revenu avant. La carte est simple : aux côtés de la liste impressionnante de sushis se trouvent le vrai trésor, les tsumamis. Six sont une constante, dont l'edamame, la salade de pieuvre aux sept épices et le kara age, délicieux poulet frit à la japonaise; d'autres sont plus volages, inscrits au tableau noir par le chef selon les arrivages et son inspiration. Chaque fois, je me désole de ne pas retrouver une bouchée qui m'avait plu tout en me réjouissant de goûter une nouveauté qui, je le sais, m'enthousiasmera tout autant. Au chapitre des habitudes, outre l'edamame, il est impératif de commander les gyozas, petits chef-d'oeuvre de pâte façonnée à la main garnie d'une face des plus délicates. Ce qui est désagréable avec ces potstickers, c'est d'avoir à les partager. Après, on se laisse tenter par les offrandes passagères, comme un gohan korokke, une croquette de riz aux deux saumons qui arrache des cris de bonheur de mon fiancé, gourmand gourmet décidément tout aussi ravi que moi. Moi qui suis une consommatrice compulsive de cuisine japonaise, surtout celle au-delà des sushis, de la tempura et de la soupe miso, je suis d'avis qu'il ne se fait pas plus précis et savoureux en la matière dans toute la ville de Québec. C'est la simplicité nipponne à son meilleur, avec la chaleur des recettes maternelles interprétées par un trio de joyeux frères lurons qu'il est drôle de regarder se chamailler en toute fraternité. Ce soir-là, nous avons été sages, même s'il est facile de se laisser emporter. Nous avons laissé de côté les glaces aux parfums délirants quoique délicieux (wasabi, gingembre, sauce soya, matcha, umeboshi [prune salée et feuille de shiso] et azuki [fève rouge sucrée]) pour opter pour une tartelette aux amandes et azuki. Délicate, bien dosée, à peine sucrée, qui pourtant n'égale pas le dorayaki, un dessert de crêpes épaisses en pièce montée garnies de purée d'azuki et de crème fouettée. Non, je n'y suis pas encore une habituée. Mais ça viendra, croyez-moi. Et je sais que je vous y croiserai bientôt... Envie d'y aller? Hosaka-ya
491, 3e Avenue (coin 5e Rue) Limoilou *Oishii : exclamation signifiant « délicieux, savoureux ». Ce billet est d'abord paru sur le blogue de Clarah Germain. - Bonjour, mon nom est Caroline et je suis dépendante au latté. - [en choeur] Bonjour Caroline. Je ne m'en suis jamais cachée : j'ai une obsession pour le thé vert, surtout le matcha, et je suis dépendante affective au latté, toutes saveurs confondues. Et je ne parle pas des trucs infâmes du Tim Hortons (infâmes s'appliquerait ici à l'ensemble de son oeuvre, d'ailleurs), mais d'un latté qui contient du lait (vache ou soya, je ne suis pas regardante) et un minimum de vrai thé, rarement de café (mettez du lait dans mon allongé et je hurle, vous serez prévenus). Je crois que ma dépendance est écrite dans mon front. Ou alors, ma photo est sur la liste des 10 consommatrices les plus recherchées du Québec (pas loin derrière ma pas-fashionista de copine). Peu importe, semblerait que la rumeur de ma fixation se soit répandue à travers la ville. Parce que quand je suis arrivée au Téh bar d'un pas décidé, la première chose que le commis m'a demandée, c'est « tu viens pour un latté? ». Et ça, je ne l'invente même pas. Et je n'y étais jamais allée avant. Disons-le tout de suite : le Téh bar vient jouer dans les plates-bandes du David's Tea. Et c'est tant mieux, à mon avis. J'aime beaucoup le David's Tea et son approche démocratisante du thé, sans pour autant négliger la qualité. Le Téh bar semble suivre cette mouvance du breuvage cool, tendance et santé, avec un certain savoir (car ce n'est pas tout que de vendre des thés glacés goji-pitaya-mangue-litchi-guarana, encore faut-il y infuser un peu de connaissance et de savoir-faire).
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