Nous avons amorcé la soirée avec une mise en bouche accompagnée d'un verre de champagne de circonstance (le champagne est toujours de circonstance, si vous voulez mon avis...). Un champagne Fleury, élaboré uniquement à base de pinot noir, cépage qui lui donne une légère couleur rosée. Ça se boit comme du petit-lait et ça accompagne à merveille le trio de bouchées : mini macarons au thé fumé, fourrés à la mousse d'oeufs d'omble, bille de foie gras au zeste de yuzu et guimauve salée aux arachides. C'est surprenant, c'est divin et l'on est déjà convaincus alors qu'aucun service officiel n'a encore été mangé.
Je considère que je possède un vocabulaire, surtout culinaire, assez étendu. Mais après avoir mangé à la table d'Anne-Sophie Pic, probablement la femme chef la plus célèbre du monde, j'ai manqué d'adjectifs pour qualifier ma soirée. À toutes les questions des serveurs et sommeliers, je répondais : « Extraordinaire! Fabuleux! Euh... et extraordinaire! ». Et non, je n'ai pas été téléportée à Valence, mais plutôt à Montréal, au restaurant hôte Toqué!, dans le cadre du volet des arts de la table de Montréal en lumière. Nous avons amorcé la soirée avec une mise en bouche accompagnée d'un verre de champagne de circonstance (le champagne est toujours de circonstance, si vous voulez mon avis...). Un champagne Fleury, élaboré uniquement à base de pinot noir, cépage qui lui donne une légère couleur rosée. Ça se boit comme du petit-lait et ça accompagne à merveille le trio de bouchées : mini macarons au thé fumé, fourrés à la mousse d'oeufs d'omble, bille de foie gras au zeste de yuzu et guimauve salée aux arachides. C'est surprenant, c'est divin et l'on est déjà convaincus alors qu'aucun service officiel n'a encore été mangé. Puis, vient l'amuse bouche. Nous avons jeté un coup d'oeil au menu (j'étais trop curieuse pour garder la surprise) et je me suis dit : tiens, une autre crème brûlée au foie gras. J'adore, mais c'est dans l'air du temps. Je laisse la chance au coureur. Cette crème brûlée, contrairement à toutes ses prédécesseures, est servie tiède, avec une émulsion à la pomme verte. La tiédeur du plat fait bien mieux ressortir la texture soyeuse, grasse du foie, que la froideur habituelle. Je suis agréablement surprise. Mon fiancé a la brillante idée d'utiliser la mie pour nettoyer le bol. On aurait presque pu remettre le bol sur l'étagère. Ensuite, mon palais est étonné par le plat de betterave plurielle (un jeu sur les textures, betteraves en mousse, rôties, peut-être grillées) au café Blue Mountain et à l'épine vinette (un petit fruit indigène, semblable à une petite canneberge). Le goût du café ressort vraiment, mais sans amertume. À la première bouchée, je suis perplexe : c'est très salé. Je suis inquiète. C'est une erreur de débutant. Puis, la bouchée terminée, c'est l'acidité de la betterave qui ressort, et le sel prend tout son sens.
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