Comme nous étions les premiers arrivés, nous avons bénéficié du choix des sièges. Étant plutôt fouineuse, j'ai foncé pour m'approprier la banquette juste à côté de la cuisine, qui est totalement à aire ouverte. Nous en avons d'ailleurs profité pour copiner avec le chef, qui n'est pas Giovanni Apollo, mais tout aussi bavard et sympa et talentueux. Notre serveuse, à ma demande, a réfrigéré le vin quelques instants (il n'avait pas trop aimé sa petite balade dans le Mile-End à la chaleur de l'après-midi) et l'a mené à sa froide cachette en le tenant comme un nouveau-né. Attentionné, le service, vous dites? Pour ouvrir la bouteille, ils s'y sont mis à trois. Il faut dire que 25 ans d'âge avaient asséché le bouchon et que c'est avec une précision de chirurgien sushiman dans ses temps libres que le chef a réussi à déboucher la bouteille sans aucune miette. Et c'est alors qu'ont commencé le plaisir et l'allégresse.
Ah oui, nous avons mangé aussi. Et très bien, à part de ça.