Ce qui frappe chez iPHO, à part l'accueil chaleureux (fallait voir le commis se marrer de mon enthousiasme délirant) et le décor très moderne (quoi? Pas de lumières de gazebo au plafond? Pas de karaoké viet en boucle sur une télé à tube? Pas de palmiers en plastique?)*, c'est l'odeur.
Les effluves de bouillon parfumé qui devraient être vendues en parfum, Pho par Guerlain, des exhalaisons qui crient le pur plaisir. Le nez au-dessus de mon phở, j'applaudis (n'ayez crainte, le bol était sur la table et pas dans mes mains) en criant que c'est comme Noël. J'ai reçu le cadeau d'un vrai bon bouillon parfumé comme je l'imagine servi dans les ruelles de Hanoi au déjeuner.
Le pif réjoui, c'est au tour de mes papilles de se laisser convaincre. Les nouilles sont tendres, le boeuf aussi, tant qu'on est assez rapide pour attraper les fines tranches avant qu'elles ne soient complètement cuites par le brouet (je sors les grands mots!). Justement, parlant de boeuf, là, n'allez pas faire vos chochottes: il y a des tripes dans la soupe. De belles guirlandes blanches de bout d'animal. Et ce n'est pas méchant. Juste assez exotique pour la fille qui n'a de notion de gastronomie vietnamienne que par l'entremise d'Anthony Bourdain.
Envie d'y aller?
10, boulevard René-Lévesque Ouest
*J'ai une théorie sur les décors des restaurants asiatiques : plus ça a l'air broche-à-foin, un micmac d'objets hétéroclites, souvenirs de famille, décorations circa 1979, chaises dépareillées, autels tape-à-l'oeil avec offrandes d'encens, plus la nourriture y est savoureuse. Jusqu'à ce jour, je ne me suis pas trompée.