Je suis snob, blogue bouffe de Québec
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Concours : réveille-toé grâce à ChefMix

23/9/2013

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Toi, ô lecteur qui as les yeux encore un ti-peu collés en ce lundi pas facile, toi, ô lectrice qui es tellement cernée qu'un tube au complet de cache-cernes ultra couvrant n'arrive pas à masquer une certaine ressemblance avec la fille dans The Shining, je viens à ta rescousse!

Tes matins ne seront plus blêmes, sans vie et plates (sauf si t'es blême, sans vie et plate, mais ça, ça m'étonnerait, car tu ne serais pas mon lecteur), parce que je vais les enjoliver en tigidou, avec l'aide de ChefMix.ca.

Tu pourrais flasher dans ta cuisine avec ceci:

Breville Cafe Roma 15
Ça, c'est une machine à espresso Breville Café Roma 15 bar, d'une valeur de 199,99$, et ça sert à te faire sourire le matin.

Pour gagner:

Parce que ça se peut que tu sois pas encore tout à fait réveillé, je fais ça simple: tu n'as qu'à te rendre sur la page Facebook de ChefMix.ca, à devenir fan et à cliquer sur l'onglet «Concours Je suis snob». Suis les instructions et tadam! T'es inscrit.

Avoue que tu m'aimes un peu plus, là.
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Polémiques nutritives

9/9/2013

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Ou comment alimenter le débat
Ingrédient : huile sur le feu
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Paraît que le mot «opinion» apparaît souvent à côté de mon nom dans les discussions. C'est un peu comme pour Gina Lollobrigida: elle en avait tellement, la pauvre, que les gens ne parlaient que de ça. Et, franchement, j'aime mieux être reconnue pour mon caractère que pour mon corsage.

Comme le merveilleux monde de la gastronomie, plein de licornes gambadant dans un sous-bois fleuri peuplé de délicates fées marraines et de jolies faons, n'est aucunement porté sur la polémique (levez la main ceux qui ont perçu l'ironie), je me suis dit que je pourrais nourrir un peu le feu brûlant des divers débats. Ne vous inquiétez pas: j'ai mes mitaines de four.

Parle-t-on trop de bouffe?

Non. Prochaine question?

Messemble qu'il se publie pas mal trop de livres de cuisine. Est-ce que ça tue la littérature?

Collectionner les Ricardo en papier glacé et battre des mains à l'annonce d'un nouveau Josée n'est pas synonyme d'illettrisme. En fait, ça me soulage de voir le Ricardo mijoté en troisième position dans le palmarès Renaud-Bray, juste derrière les deux tomes de Cinquante nuances de froncements de sourcils. Ça fait au moins un ouvrage de qualité dans le top 3.

Bref, ce n'est pas parce que tu capotes à l'idée de caresser le dernier Patrice Demers que ta bibliothèque est obligatoirement remplie que de Sélection du Reader's Digest de 1956. Mais ça ne veut pas dire le contraire non plus.

J'ai feuilleté Kitchen Nightmare d'Anthony Bourdain comme tu le suggérais. Ayoye, est-ce que tous les chefs sont des malades?

Pas forcément. As-tu déjà travaillé avec des comptables?

J'ai entendu beaucoup de mal des menus dégustation. Tsé, moi, ne pas choisir ce que je mange et être à la merci du chef et de ses humeurs, ça me tente plus ou moins. Pourquoi je payerais cher pour que manger soit plate?

C'est vrai que ça a l'air pas mal heavy comme ça, s'asseoir trois heures et demie pour manger d'z'affaires que t'as pas choisies. C'est tout à fait le contraire du menu de chez ta grand-tante, qui n'a pas changé depuis 1956 (elle possède d'ailleurs une impressionnante collection de Sélection du Reader's Digest, à ce qu'on m'a dit). Et c'est justement là que réside le plaisir: dans l'ignorance! Être surpris, que ce soit positivement ou pas, est le but d'un menu à l'aveugle. Bien sûr, il arrive que l'on tombe sur des choses d'un ennui mortel et qu'on regrette. Mais on peut aussi être envoyé au tapis d'admiration devant la créativité. Pour ça, il faut accepter de laisser à la porte ses envies de poula et embarquer dans l'aventure. C'est la différence entre se nourrir (foie), déguster (foie gras) et se laisser surprendre (foie gras aéré).
Photo
Parlant de foie gras... c'est ça que tu manges tous les jours, non?

Bien sûr! Parce que je suis une foodie, une blogueuse bouffe en plus (j'ai tous les défauts), j'exige qu'un repas par jour minimum contienne du foie gras, du caviar béluga (et non du caviar DE béluga, mélangez-pas les affaires, là), des feuilles d'or, un cronut envoyé de New York par jet privé oubedon du café chié par un chat musqué. Sinon, je refuse obstinément de manger.

C'est bien connu, les foodies sont des élitistes coincés pour qui Portlandia ou Les Bobos ne sont pas des séries humoristiques montrant certains de leurs adorables travers, mais bien des documentaires. L'autodérision? Connais pas! Mon blogue est un testament du snobisme le plus pur. J'ai une scoliose sévère inversée à force de regarder tout le monde de haut. En fait, y'a fallu me greffer de nouvelles vertèbres à l'avant du cou pour que mon gros nez soit bien au-dessus de toutes vos affaires.

J'adore les grilled-cheese, mais juste s'ils me sont servis sur le dos d'un éphèbe nu. Pis s'il me prend l'envie d'aller manger de la crap, tu peux être sûr qu'au lieu d'écrire un article là-dessus en faisant un top du snack, je vais me mettre une perruque et de grosses lunettes pis incarner un hit de Céline Dion en étant bien dans ma peau (et prête à recommencer ma vie à zéro si on me surprend sur le fait). Si le livreur du Poula Benny me reconnaît quand j'ouvre la porte, ce n'est pas parce qu'il vient souvent chez moi. C'est parce que je crache su' sa Mazda toutes les fois qu'elle passe dans ma rue.

Peux-tu résumer? C'est que j'ai de la sauce à spag' su'l feu, moé.

Votre degré de détection de l'ironie frôle le zéro kelvin, tout comme votre tolérance à l'humour, aussi douteux soit-il? Donnez-moi votre adresse IP, que je la bloque. La vie est trop courte pour se cultiver des carottes nantaises bio coincées dans le derrière.

*Remarque*
Que ceux qui auraient suivi la saga du Bureau de poste amorcée par le Voir et qui y verraient une critique du texte de Sylvie Isabelle soient rassurés. Même si la critique de Sylvie a causé un mini émoi, le corps de mon texte était écrit depuis longtemps (j'ai tendance à laisser traîner mes bas, mes revues pis mes brouillons de billets). Ce n'est pas d'hier (ni même du mois dernier) qu'on persifle contre les foodies. Pis ça n'arrêtera pas non plus. Mais sachez que mon frigo garni de pots de moutarde et ma liste d'appels sortants vers le Normandin trouvent ça ben drôle.

Pis les memes sont un hommage au Sommelier fou, lui-même pas étranger aux coups de gueule.

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Le Hobbit : on va juste être amis finalement

8/9/2013

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Y'a au moins trois, quatre, mille films de Hugh Grant oubedon de la frisée-la-face-figée (aka Meg Ryan) qui commencent comme ça: la fille est célibataire, tristounette dans son loft new-yorkais (pour les besoins de la cause, disons un 5 et demi dans Saint-Jean-Baptiste), son amie-dodue-mais-sympathique insiste pour lui faire rencontrer un mec. Moue boudeuse de la frisée: «Oh, tsé, je sais pas trop...». Amie dodue persiste et organise une blind date. Situations cocasses, malentendus, pleurs sous la pluie et mariage heureux s'ensuivent.

Avec les restos, c'est la même chose. Parfois, on est single du bedon (ça fait longtemps que notre intestin n'a pas eu de rapport charnel avec un repas et un verre de vin, à l'exception d'une tite vite au Snack), et une amie (en l'occurrence Tonresto.ca, pas du tout dodue) te propose une blind date avec un resto de ton quartier.

Comme pour toutes les blind dates, t'es un peu hésitante. Mais on n'arrête pas de te dire que c'est un resto sympa, un bon Jack, pas l'amour de ta vie mais au moins une petite idylle pour le brunch ou le lunch. Tu acceptes, un peu curieuse. En plus, il habite dans ton quartier. Si la soirée vire awkward, tu pourras rentrer à pied.

Tu arrives pour rencontrer ton Hugh Grant. Pour l'occasion, appelons-le le Hobbit Bistro. Ça part bien: il ne cligne pas autant des yeux que Hugh. Tu examines le menu de la tête aux pieds, tu arrêtes ton choix sur un tataki de canard. Tu trouves ton resto un peu bavard: «tataki de canard en croûte de café et fenouil, gastrique à la rhubarbe, chutney de figues fraîches, oignons verts et crumble de bleu». Tu te dis que c'est ça, le resto moderne, avec des entrées très, très jasantes. Pour faire passer la nervosité, tu optes pour le vin au verre suggéré, un Puisseguin trop jeune.
Canard mi-cuit et crumble de bleu
Ta date commence drôlement: t'as l'impression que ton vis-à-vis (le canard) veut t'impressionner. Il beurre épais, il sort le grand jeu... mais ça ne lève pas (aucun sous-entendu sexuel ici, ok?). Tu laisses la chance au deuxième plat, en te disant qu'il est p'tête gêné, qu'il en rajoute pour cacher son stress de ne pas te plaire.

Ton cavalier (un pavé de doré pané au parmesan) se laisse désirer. Tu pognes le fixe... Tu te mets à penser à plein d'affaires en attendant: le sort de la banane Gros Michel (pratiquement décimée dans les années 50 en raison d'un champignon), si tu te lances dans des cours de japonais avec Rosetta Stone (c'tu un bon cours, ça?), pourquoi quelqu'un qui sait jouer du banjo aimerait faire un cover de Master of Puppets (tu pensais que les banjos venaient toujours par deux pour faire Duelling Banjos) pis, tant qu'à y être, pourquoi un resto en ferait sa trame sonore. Et si tu te lançais dans l'apprentissage du banjo (au lieu du japonais?). Bref, t'as l'impression que ta date est partie aux toilettes et qu'elle s'est sauvée (avec ton doré en croûte).
Ta date revient au bout d'un long moment. Mille excuses, que tu acceptes de bon coeur (car tu sais bien que ce n'est pas la faute de l'émissaire). Ton pavé est cute, on dirait qu'il était parti se faire une beauté dans sa croûte. La texture est agréable, la cuisson parfaite. La sauce est crémeuse. Tu te dis que ça serait très bien... s'il n'avait pas encore ce vilain défaut de toujours renchérir. Le céleri-rave est trop amer, le jus corsé trop acide, on dirait que les idées se bousculent dans l'assiette et dans ta bouche. Ta date parle trop, tout le temps. Ton doré serait plus séduisant s'il apprenait à s'éditer quand il cogite. Prendre toutes ses idées, les diviser de moitié, puis diviser encore avant d'ouvrir la bouche. Il y a du talent, mais le résultat te donne le tournis. Au moins, l'hyperactivité dans l'assiette est réchappée par un service impeccable.

Tu déclines poliment le dessert qu'il t'offre généreusement pour compenser sa longue mise en beauté. Tu sirotes ton café en te demandant comment tu raconteras tout ça à ton amie-qui-veut-te-caser. Est-ce un mauvais gars? Pas forcément. Est-ce ton genre? Pas pantoute. Es-tu déçue? Oui, un peu. Utiliseras-tu un procédé littéraire douteux et kitsch pour raconter ton histoire? Assurément.

Envie de dater?

Le Hobbit Bistro
700, rue Saint-Jean
Photo
Cet article est rendu possible grâce à la contribution de Tonresto.ca, le guide des restaurants à Québec.

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