D'abord, il faut dire que c'est un événement exclusif : il faut soit y être invité (comme Christian Bégin... oui, j'étais dans la même pièce que le comédien au bracelet de cuir... et oui, il est venu en scooter; je vous laisse le temps de finir votre fou rire avant de vous encourager à lire la suite de ce billet), soit gagner ses places. Comme je n'ai pas encore été parodiée par Marc Labrèche, j'ai dû me contenter de la deuxième option. Quand même, avec l'arrivée sur le tapis rouge, la prise de photo devant la toile au logo de l'événement et l'entrevue avec Camille DG en direct sur Ustream, je n'étais pas loin de me sentir appartenir à la clique du Plateau (même si on était dans Outremont). J'en ai profité pour pratiquer mon autographe sur mon marque-place. J'espère que Marie-Hélène l'a conservé, je sens que ça va gagner en valeur bientôt.
Quand même, je n'ai pas qu'étrenné ma jolie robe Birds of North America, un verre de mousseux à la main, en papotant avec des blogueurs très connus; j'ai aussi très bien mangé, dans ma jolie robe un peu serrée, et très bien bu, assise à côté de blogueurs assez connus.
Pour accompagner le mousseux en apéro, on nous a servi des minis pitas qui ressemblaient beaucoup au pide turc. Recouverts de fromage et d'un soupçon d'huile, ces pitas ne cessaient de me faire de l'oeil, aidés du serveur qui a très vite compris que pain et fromage font partie de ma diète quasi quotidienne. Sachant que quatre services probablement tout aussi savoureux suivraient, j'ai fait taire mes instincts de grilled-cheese addict et ne m'en suis tenue qu'à deux pointes. Bien m'en pris. Pour accompagner le duo de rieslings, Réserve Willm 2010 et Schoenenbourg Kuhl mann-Platz 2007 (46 points au Scrabble), un soyeux hummus de haricots blancs et fromage de chèvre nous a été offert, à manger de façon communale avec le pain naan chaud du four. Je ne sais pas si c'est mon gène de snob qui m'a fait préférer le deuxième riesling au premier, mais le Willm, pourtant un favori dans mes apéros, m'a semblé moins complexe, plus simplement sur le fruit que le Kuhl. C'est là tout l'avantage d'une telle soirée : la possibilité de comparer des vins d'une même région et d'un même cépage côte à côte, et d'apprendre comment un fruit pourtant identique à la base peut s'exprimer de si différentes façons.
Aurélia Fillion, la drôlatique petite blonde à vernis de Bu sur le Web, nous a alors présenté son vin coup de coeur de la soirée, le Muscat Binner 2009, en importation privée. N'ayant jamais bu de muscat, j'ai été plus que surprise du caractère extrêment floral du vin. Ce n'est pas mauvais, juste très déstabilisant. Comme elle-même dit que les souvenirs olfactifs sont très personnels, je me suis permis de lui partager mon souvenir à moi, le gel douche Pommier en fleur de Dans un Jardin (que j'ai malencontreusement attribué à Yves Rocher; toutes mes excuses, Yves). Ajoutons à cela une belle blague sur Clotaire Rapaille et ça vous fait un hit dans une soirée jet-set.
Et non, nous n'avons pas bu que du gel douche avec le ti-coq. Nous avons aussi eu droit à un autre match comparatif de pinots, gris cette fois, entre le Willm 2010 et le Lucien Albrecht 2009. Avantage Albrecht, peut-être par son côté un peu plus corsé et moins fruité.
Le dessert était parfaitement assorti au vin, tant sur le plan de la saveur... que de la prononciation. Nous avons en effet mangé un warbat bil ashta, ou plus simplement une pâte filo à la crème fraîche, à la fleur d'oranger et à l'eau de rose. Pour citer Véronique, de chez Rose Madeleine (en bas à gauche, avec MHHarnois et moi-même en clin d'oeil sexy), c'était « à se péter le [synonyme pas gentil de beau derrière] au plafond ». J'ai été plaisamment étonnée de la douceur des parfums floraux (voir plus haut à ce sujet...).
Envie d'y aller?
5198, rue Hutchison (coin Fairmount... fans de Pérusse, vous pouvez rire)
Montréal
Soirées Alsace au menu
Surveillez Swakes et la page Facebook de l'événement pour gagner!