Je suis snob, blogue bouffe de Québec
  • Accueil
  • Qui suis-je?
  • Services
  • Politique
  • Index des recettes

Une fois, une rencontre

7/4/2011

1 Commentaire

 
Le thé est le nouveau vin. Appellations, producteurs, grades, vocabulaire de dégustation... pas étonnant que l'amateur, même s'il a cessé de boire du Salada depuis longtemps, se sente plus amateur que jamais. Heureusement, il existe de plus en plus d'excellentes boutiques de thé tenues par de vrais connaisseurs qui poussent comme des enokis un peu partout à Québec. La référence en la matière est bien entendu Camellia Sinensis qui, en dix ans, est passée de boutique à centre de recherche et de formation sur le thé (rien de moins). Le savoir des propriétaires et boutiquiers est reconnu à travers le Québec, même le bon docteur Béliveau, pape de la lutte contre le cancer à coups de brocoli, en parle constamment. Pourquoi irais-je donc ailleurs afin de m'éduquer?

En ma qualité de relativement-ignorante-quoique-compulsive buveuse de thé et amatrice de toute chose japonaise ou presque, le cours «Le thé vert au Japon : de la feuille à la cérémonie» me semblait tout indiqué afin de parfaire mon peu de savoir. J'avais déjà eu un avant-goût de la cérémonie traditionnelle chanoyu lors des célébrations d'anniversaire du Consulat du Japon l'an passé, et j'avais été agréablement dérangée par la lenteur de la chose. J'avais donc très hâte d'en apprendre plus sur le rituel et sur ce qui se trouve dans ma tasse (belle occasion aussi de parfaire mon maniement du chasen, ou fouet en bambou, histoire de faire mousser le matcha et pas d'en peindre les murs de la cuisine).
Picture
Je vous avertis tout de suite : pour quiconque a rapidement fui les bancs d'école sitôt son diplôme reçu de Postes Canada par allergie aux cours théoriques magistraux, vous risquez de trouver le format de la première partie du cours aride. Pour ma part, je n'y vois aucun inconvénient, puisque j'ai toujours apprécié m'asseoir, écouter et apprendre. Le contenu couvre pourtant la base : les régions productrices, les types de thés, les grands maîtres, le processus de cueillette et de transformation, le tout à l'aide de photos (un corpus très bien documenté est remis en format papier, mais comme il n'y a pas d'examen à la fin, vous avez la chance de le lire à la maison... une tasse à la main, tiens). La deuxième partie du cours est plus participative : différentes techniques d'infusion sont présentées, ce qui permet de comparer à la fois plusieurs thés entre eux et un même thé à différents stades d'infusion, une expérience riche en découvertes. J'ai ainsi pu constater que le sencha, après deux infusions, me griffe l'intérieur des joues, mais que le gyokuro est un vrai délice tout en umami.

Je n'ai rien à redire sur Alexis, notre professeur de la soirée. Amoureux du Japon et de ses thés, il connaît la matière comme pas un. Il a répondu à toutes les questions (pertinentes ou non) avec patience et connaissance, et a su apprécier l'enthousiasme plus marqué de certains (ne me regardez pas...). J'en ai aussi profité pour copiner avec une autre maniaque de camellia sinensis (la plante et la boutique), Catherine de chez Québec t'aime. Elle magasine au Jupon Pressé et trippe sur les mochis... il ne m'en fallait pas plus pour la trouver sympa.

En sortant du cours, j'étais chargée, et pas de paquets de thé, j'ai su me retenir, même si une jolie théière kyusu me faisait de l'oeil sur sa tablette. L'esprit plein de recettes à base de gyokuro, de futurs rêves nippons et de la hâte d'assister, dès septembre, à un vrai cours de chanoyu à Québec (pour maniaques très avertis... je crois qu'on passe la première session à plier le linge à vaisselle cérémoniel et à poser des questions sur la cuillère).

Envie d'y aller?

« Le thé vert au Japon : de la feuille à la cérémonie »
Maison de thé Camellia Sinensis
624, rue Saint-Joseph Est (d'autres succursales existent aussi à Montréal)

N. B. Le titre du billet vient de l'expression « ichi-go ichi-e », concept inventé par le grand maître Sen No Rikyu, qui demandait à ce que l'on considère chaque rencontre comme un trésor unique.
1 Commentaire
Benoit
7/4/2011 07:37:16 am

Et sans oublier la formule pour l'infusion parfaite du thé :

while (eau != thé)
{
infuser(thé);
}

Réponse

Votre commentaire sera affiché après son approbation.


Laisser une réponse.

    Notre magazine

    Badge Fou des foodies

    Notre blogue drôle

    Photo

    Pinne tes restes

    Archives

    Septembre 2016
    Juin 2015
    Avril 2015
    Octobre 2014
    Septembre 2014
    Juillet 2014
    Juin 2014
    Mai 2014
    Avril 2014
    Mars 2014
    Février 2014
    Janvier 2014
    Décembre 2013
    Novembre 2013
    Septembre 2013
    Août 2013
    Juillet 2013
    Juin 2013
    Mai 2013
    Avril 2013
    Mars 2013
    Février 2013
    Janvier 2013
    Décembre 2012
    Novembre 2012
    Octobre 2012
    Septembre 2012
    Août 2012
    Juillet 2012
    Juin 2012
    Mai 2012
    Avril 2012
    Mars 2012
    Février 2012
    Janvier 2012
    Décembre 2011
    Novembre 2011
    Octobre 2011
    Septembre 2011
    Août 2011
    Juillet 2011
    Juin 2011
    Mai 2011
    Avril 2011
    Mars 2011
    Février 2011
    Janvier 2011

    180 degrés
    Bouchées doubles
    Chez Julien
    Christelle is flabbergasting
    Dez Jeff
    Food nouveau
    Harnois à la carte
    Kler-Yann Bouteiller
    Le Breakfast blog
    Le sommelier fou
    Les recettes d'Émilie
    Meilleur avec du beurre
    Nomadesse
    Sophie Suraniti
    Sylvie Isabelle
    Tranche de pain
    Tellement swell
    Will travel for food

    Co-snobinards

    Picture
    Photo

    Flux RSS

Powered by Create your own unique website with customizable templates.