En ma qualité de relativement-ignorante-quoique-compulsive buveuse de thé et amatrice de toute chose japonaise ou presque, le cours «Le thé vert au Japon : de la feuille à la cérémonie» me semblait tout indiqué afin de parfaire mon peu de savoir. J'avais déjà eu un avant-goût de la cérémonie traditionnelle chanoyu lors des célébrations d'anniversaire du Consulat du Japon l'an passé, et j'avais été agréablement dérangée par la lenteur de la chose. J'avais donc très hâte d'en apprendre plus sur le rituel et sur ce qui se trouve dans ma tasse (belle occasion aussi de parfaire mon maniement du chasen, ou fouet en bambou, histoire de faire mousser le matcha et pas d'en peindre les murs de la cuisine).
Je n'ai rien à redire sur Alexis, notre professeur de la soirée. Amoureux du Japon et de ses thés, il connaît la matière comme pas un. Il a répondu à toutes les questions (pertinentes ou non) avec patience et connaissance, et a su apprécier l'enthousiasme plus marqué de certains (ne me regardez pas...). J'en ai aussi profité pour copiner avec une autre maniaque de camellia sinensis (la plante et la boutique), Catherine de chez Québec t'aime. Elle magasine au Jupon Pressé et trippe sur les mochis... il ne m'en fallait pas plus pour la trouver sympa.
En sortant du cours, j'étais chargée, et pas de paquets de thé, j'ai su me retenir, même si une jolie théière kyusu me faisait de l'oeil sur sa tablette. L'esprit plein de recettes à base de gyokuro, de futurs rêves nippons et de la hâte d'assister, dès septembre, à un vrai cours de chanoyu à Québec (pour maniaques très avertis... je crois qu'on passe la première session à plier le linge à vaisselle cérémoniel et à poser des questions sur la cuillère).
Envie d'y aller?
Maison de thé Camellia Sinensis
624, rue Saint-Joseph Est (d'autres succursales existent aussi à Montréal)
N. B. Le titre du billet vient de l'expression « ichi-go ichi-e », concept inventé par le grand maître Sen No Rikyu, qui demandait à ce que l'on considère chaque rencontre comme un trésor unique.