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Soba, Mojo... les noms de quatre lettres ne sont pas tous égaux

20/3/2011

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Non, je ne dîne pas que dans des restaurants étoilés et sélects. Ça, ce sont de gros luxes que je me paie rarement. Bien manger peut se faire partout et à n'importe quel prix. Et c'est encore mieux quand on mange très bien pour moins cher, et non l'inverse...

Commençons par les bonnes nouvelles : le Soba

Oui, j'ai attendu longtemps avant de découvrir ce restaurant. Pas par manque d'intérêt, mais parce que ça n'adonnait tout simplement pas. Deux semaines avant ma visite, j'ai eu la chance de dévorer la boîte à emporter pour la Saint-Valentin, et ça augurait très bien!

Étant véritablement affamée, j'ai décidé de me lancer dans la table d'hôte Soba fusion : une entrée froide, une entrée chaude, un plat principal et une petite verrine pour dessert. Ceux qui me connaissent ne seront pas surpris : j'ai pris de l'anguille, du canard et du tofu... (Oui, je devrais essayer autre chose de temps en temps!)

La première entrée, supposément froide, était composée de tranches d'anguille fumée sur boules de riz parfumé, lesdites boules étant roulées dans le panko (la chapelure japonaise) et arrosées d'une sauce au saké et aux oignons. Je dis supposément froide, car elle était en fait tiède (ce qui n'est pas un défaut, au contraire). Tout était délicieux : le riz avait la bonne texture et était très parfumé, la sauce était très goûteuse, surtout en raison des oignons, le goût du saké n'étant pas très prononcé, par contre.
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Pour mon entrée chaude, je me suis laissée tenter par le tofu frit au sésame, avec salade de pommes de terre et émulsion au piment. Là, par contre, la température, encore le contraire de celle indiquée sur le menu, n'était pas au point. Probablement en raison de la salade de pommes de terre, légèrement froide, le tofu est rapidement devenu tiède (mais rien qui gâche vraiment le plat). Ça n'a pourtant empêché personne de jouer au goéland dans mes restants (ça m'apprendra à avoir les yeux et les lunettes qui viennent avec plus gros que le ventre!).
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Une amie à table m'avait prévenue : le plat de canard confit est assez sucré, il faut avoir une bonne dent pour le finir! En effet, elle avait bien raison. Probablement en raison de la combinaison du tamarin, qui servait de laque, et de la tarte tatin à la poire asiatique en accompagnement, le plat était très sucré. Mais comme j'ai plus de tolérance pour le trop sucré que pour le trop salé, ça ne m'a pas trop dérangée. Par contre, il est vrai que le plat (dont la cuisson du canard était parfaite) aurait bénéficié d'un accompagnement moins fruité, car les poires confites, malgré le gingembre et le soya, empêchaient le contraste de saveurs dans l'assiette. Dommage, c'était la seule vraie fausse note!

Pour le dessert, j'ai décidé d'être « aventureuse » et d'essayer la verrine crème chocolat, parfumée à l'anis, confiture de mangue, mousse caramel et fève tonka (je ne peux résister à la fève tonka). J'ai hésité longtemps en raison de l'anis, parfum envers lequel j'éprouve une véritable aversion, mais comme un tiramisu maison nous attendait à notre retour, je me suis dit que je n'aurais rien à perdre! Et j'ai bien fait, c'était délicieux. Le goût de l'anis, à peine présent, mettait en valeur la mangue au lieu de tout écraser. Je n'hésiterai pas à recommencer... comme quoi il faut parfois passer par-dessus ses dégoûts sous peine de passer à côté de quelque chose de bien.
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Mojo, la fleur et les pots

D'abord, il faut applaudir l'audace des propriétaires : ouvrir un restaurant dans un coin aussi perdu, dans un mini centre d'achats du type banlieue légèrement abandonnée, faut le faire. Une fois à l'intérieur (après avoir hésité quelques minutes « T'es sûr que c'est ici? On est au milieu de nulle part »), on oublie où l'on est (et heureusement!). Je ne sais pas si c'était l'atmosphère typique du samedi soir, mais c'était bondé (une bonne chose pour les proprios) et hyper bruyant (une mauvaise chose pour mes oreilles), surtout en raison de la musique très forte qui me rappelait le Cosmos.

J'ai commencé par les tapas, dont on m'avait dit beaucoup de bien. J'ai pris le macaron au foie gras et la crème brûlée au homard et crabe. Jusque là, rien à redire, à part la taille des portions. Tapas, je veux bien, mais quand tout se mange en une bouchée et demie, j'ai un peu l'impression d'en manquer. Ensuite, fidèle à mon habitude, j'ai opté pour le canard sauce au cognac et épices, servi avec couscous géant, légumes grillés et purée de céleri-rave (ladite purée se retrouvant en effet dans tous les plats, comme l'a souligné la critique du Soleil). J'aurais pu prendre l'un des tartares, supposément la spécialité de l'endroit, mais l'on verra plus tard que de m'en tenir à mes habitudes m'a bien fait. La peau du canard était croustillante à souhait et la cuisson était encore là à point, la chair étant tendre et juste assez rosée. La sauce au cognac était relevée sans être trop épicée et le goût du cognac était bien prononcé. Par contre, les légumes grillés nageaient, ou plutôt coulaient, dans une piscine d'huile. Et ce problème était généralisé à tous les plats de viandes de ma tablée (nous étions 10). Mon couscous géant manquait légèrement de cuisson, mais j'étais contente de le voir au menu, ça faisait changement du riz ou des pâtes.

Le gros point négatif, constaté là aussi dans toutes les assiettes, a été l'assaisonnement. Trop salé, mais presque au point d'être indigeste. Est-ce une tactique pour vendre plus de vin? J'espère que non. Alors que tout le reste était exécuté de façon correcte, quel dommage que les plats soient presque gâchés par une erreur non seulement d'amateur, mais aussi facile à corriger! Pourtant, à l'inverse, tous mes amis ayant commandé le tartare (boeuf, saumon ou trio) ont eu la même désagréable surprise : le chef a eu le coude léger sur le wasabi... mais sur rien d'autre. La protéine, peu importe sa nature, manquait de goût, au-delà du punch plus que moutardé du raifort qui masquait tout le reste. Pas de sel, pas d'épice, c'était tristounet. Encore là, facile de régler ce petit problème de finition, mais c'est le genre de problème qui rend une tablée drôlement déçue de son choix.

Comme dessert, j'ai choisi la version fancy du Jos-Louis choco et thé vert. Malgré un goût de thé vert très peu prononcé (à mon avis, mais j'imagine que les gens moins obsédés que moi auront apprécié ce détail), le gâteau était très goûteux, juste assez sucré. Une bonne note pour terminer un repas en dents de scie. D'ailleurs, la facture aussi était très salée...

Envie d'essayer?

Soba, bistro asiatique
3121, boulevard Hochelaga (dans l'ancien Paris Grill)

Mojo
1450, boulevard Père-Lelièvre (quand vous pensez être perdus, vous êtes rendus)
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