Grâce à mon flair légendaire (comprendre: mon gros nez) et aux bons avis de copains connaisseurs (David et Julien), j'ai déniché pour vous quelques découvertes qui, je l'espère, vous éviteront de chiller trop proche du stand du Ménage à trois.
Un objet en vue: le morgon Domaine du P'tit Bellevue, un coup de coeur depuis longtemps. Je sais, il faut cracher pour faire comme les pros, mais impossible avec celui-là, je l'aime trop. Pour comparer, Vincent alias Bu du Québec, me sert L'Auguste de la même maison, un truc complètement fou fermenté en fûts pendant 30 jours, ce qui signifie que toutes les 6 heures, les fûts doivent être retournés. C'est curieux, c'est aéré et fruité et ça vaut le détour.
Arrêt 2 : La QV
On se laisse emporter par la verve de Jean Bourdy, dans le Jura, qui nous jase d'un savoir vieux de 15 générations. Son vin jaune, tout en noix, nous fait rêver de fromages sur planche de bois. La légende derrière son Galant des Abbesses est presque ésotérique: un manuscrit du 16e siècle, du raisin, des épices indiennes... une histoire tout aussi échevelée que le monsieur lui-même! (Attention: ça tape.)
Les fanas de scotch ne seront pas jetés à terre par la sélection présentée au salon. On y trouve pourtant de belles choses, comme le GlenDronach Revival 15 ans, vieilli en fûts de sherry, ce qui lui donne une couleur ambrée et des arômes de miel. Pour les petites bourses, je recommande chaudement le Té Bheag (prononcez ché-vec, et pas tea bag, par pitié) qui, à 35,25 $, est le meilleur rapport qualité-prix que vous trouverez à la SAQ, juré. (Rincez bien votre verre, parce que je me suis retrouvée avec un beau rouge italien bien tourbé par la suite.)
Arrêt 4 : Importations Olea
Paraît que c'est une tradition, en Italie, que de faire pousser des oliviers près des vignes. Du pain, de l'huile, un blanc comme le Millesimato IGT Colline Teatine Bianco et pouf! Marie et moi nous prenons à rêver de terrasse, de tomates fraîches et de mozzarella di buffala. L'accord vin et huile est sublime, et je me promets de piquer l'idée pour mon prochain souper.
Pour se gâter plus corsé, on fait les yeux doux pour le Chianti Classico Riserva DOCG Poggio delle Rose 1996, de quoi presque faire changer de bord la buveuse de vieux Bordeaux que je suis.
Arrêt final : Bollinger
Un salon des vins, ça se termine au champagne, et pas autrement (à mon avis). J'ai maintenant besoin d'une bonne nouvelle et vite, car j'ai envie d'ouvrir un champagne Ayala brut nature et il me faut une raison. À 53 $, ce champagne fait passer le Veuve Cliquot pour un truc bon à faire des mimosas. Je ferme les yeux et je suis Marie-Antoinette.
Enchaîner des verres, même si l'on crache, finit par irriter l'estomac et se frayer un chemin dans la foule compacte demande de l'énergie. Pour régler le problème, on se prend une brioche ou une fougasse au stand de chez Paillard, on fait la pause à la Maison du canelé ou on se bourre la face dans le smoked-meat de canard du Canard Goulu.
Pour éponger tout ça, ou se préparer à un deuxième round, la poutine du Snack Bar Saint-Jean donne toute une leçon de pout' à Ashton. Quelques portes plus loin et on échoue au Tutto Gelato pour la première glace de la saison. Dehors, frette? Pffft, ma crème glacée est au chocolat et à la bière noire, alors peu m'en chaut.
Où boire tout ça?
Samedi 16 mars : de midi à 20 h
Dimanche 17 mars : de midi à 17 h
Centre des congrès de Québec