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Guide à l'intention du mangeux de homard

11/5/2014

1 Commentaire

 
Depuis vendredi, Instagram est envahi de photos de gens s'apprêtant à sacrifier des crustacés sur l'autel de la gourmandise saisonnière. Sur Facebook, même combat: pullulent les images de gens au sourire embarrassé, gênés de plonger une bête dans l'eau bouillante. On aurait même vu deux-trois Vine de berceuses pour homard.
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Pour vous déniaiser en cette saison bénie où l'apparition du soleil se conjugue à celle de grosses bêtes délicieuses (mais vaguement dangereuses une fois l'élastique enlevé), voici un petit guide de dégustation pour l'amateur du cousin de la fesse gauche de la langoustine (pis oui, je sais que les langoustines n'ont pas de fesses).
  1. Mets du vieux linge. Ou mieux: n'en mets pas du tout. C'est plus facile à laver après.
  2. Assure-toi que les vidanges passent le lendemain. Sinon, congèle ta carcasse. Mieux encore: utilise ta carcasse pour faire un bouillon odorant et savoureux. Une fois ton bouillon fait, assure-toi que les vidanges passent le lendemain.
  3. Aie un Swiffer à portée de main. Sinon, un chien fait tout aussi bien l'affaire.
  4. Sois conscient que l'acte de défaire un homard est passablement barbare. À éviter si t'as le coeur sensible ou si tu viens de te taper The Notebook. Sinon, tu vas brailler dans ton beurre à l'ail sur la cruauté de la vie pis sur le fait que tes deux homards s'aimaient depuis le début mais n'avaient jamais pu se le dire.
  5. Si ton homard est vivant à l'achat, tu peux le garder au frigo pendant 36h en suivant ces indications. Attention: si ton homard est slow, fais-le cuire immédiatement, comme le préconise le Conseil canadien du homard. Anyway, y'a pas grand' chance qu'il se sauve.
  6. Jazze ton beurre à l'ail avec de la fleur d'ail Le Petit Mas. Tes collègues qui te parleront proche de la face le lendemain matin te remercieront.
  7. Change de la guédille (même si c'est bon) et inspire-toi des recettes de Ricardo, y'en a tout plein juste ici. Une autre idée originale: le servir assorti de beurre aux canneberges, comme le propose Héloïse de 180 degrés F, vu que «la canneberge est le citron du Québec». Tu peux aussi le manger nature, froid, avec les doigts. C'est tellement bon de toute façon.
  8. Je t'en prie, au nom de tous les homards qui meurent pour nous, écoute ce bon conseil de Yanick Villedieu (même s'il est contre le beurre à l'ail):
Et nous mangeons la bête, toute la bête, méticuleusement, gourmandement, y compris le corps, le vert, les petites pattes qu’on écrase entre les dents pour en sucer la substantifique saveur, les coffres auxquels elles sont attachées et qui contiennent une chair d’une grande délicatesse.

Quant à ceux qui ne mangent que les pinces et la queue, nous les plaignons : ils ne savent pas ce qu’ils manquent. Et nous les honnissons : comme il leur faut deux, trois ou même quatre bêtes par repas, ils exercent une pression indue sur la ressource homard. Et cette ressource-là, nous aimerions qu’elle soit durable.
Vivant ou mort, ton homard peut être bien de chez nous. Dès le 1er mai, le homard de la Gaspésie est arrivé ici, et y'a de quoi se réjouir. Tu vois sur la photo le médaillon? C'est une garantie de traçabilité. Sur le site monhomard.ca, tu peux même savoir qui l'a pêché (le homard, pas le médaillon). Quand on aime les produits d'ici et qu'on cherche à encourager ceux qui travaillent fort pour nous les fournir, on apprécie ce genre d'initiative. Même Louis-Jean Cormier est touché:
Sans blague, j'adore LJ et cette chanson me touche beaucoup. Il l'a écrite à la suite d'une rencontre avec des pêcheurs gaspésiens, dans le cadre de l'émission Les voix humaines à ARTV. C'est beau beau beau. À écouter pendant que tu dépèces ton homard (mais tu vas p'tête encore brailler dans ton beurre à l'ail).

Merci à Marie Morneau pour la livraison, gracieuseté du Regroupement des pêcheurs professionnels de homard du sud de la Gaspésie. J'ai profité du fait que mon chum n'aime pas ça pour me bourrer la face pour deux.
1 Commentaire
Véronique Robert
17/5/2014 07:44:49 am

Faut pas être vraiment snob pour tremper son homard dans le beurre à l'ail, l'équivalent du ketchup sur des ris de veau, comme, genre. :-D

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