Alors? Bah, on le transforme en apéro français ou suédois et l'on trinque. Mais pas trop, parce que c'est traître, ça se boit trop bien.
Glögg, pour quand il fait frette en ti-péché
Glögg (ça se prononce «gleûûgg», y paraît)
1 bouteille de vin rouge pas trop corsé
1 bâton de cannelle
8 clous de girofle
1 cuillère à thé de cardamome entière
Quelques tranches de gingembre frais
Écorce d'orange amère
Mélanger tous les ingrédients et laisser mijoter à feu doux (sans bouillir). Filtrer. Ajouter un carré de sucre au goût et garnir d'amandes effilées (selon la tradition, on doit aussi ajouter des raisins, mais moi je trouve ça dégueu).
Kir et communard, les bonbons bourguignons

Si vous êtes du type «vin avec pelure», vous pouvez vous tourner vers le communard. Mêmes rapports, mêmes ingrédients, mais mettez un p'tit beaujolais au lieu de l'aligoté et c'est tiguidou.
N'oubliez pas la variante du vendredi : à votre kir classique, ajoutez un doigt de gin pour un dry kir. Vu que le dry martini, c'est tellement 2008.

Et si vous n'êtes pas du type Tom Cuise-qui-se-shake-le-shaker et trop paresseux pour «cuisiner», il vous reste le Lillet. À base de vin de Bordeaux, d'abord blanc, puis rouge, et de liqueur de fruits, c'est l'apéritif Belle Époque tout indiqué pour vous la jouer néo-bobo vintage romanticorevival. Ou juste pour le plaisir de vous imaginer en belle robe.
Si les belles robes, ce n'est pas votre truc (pour une question de sexe, de convention sociale ou de confort), imaginez-vous en costard et noeud pap' tel un James Bond sirotant le martini original, le Vesper :
“A dry martini,” he said. “One. In a deep champagne goblet.”
“Oui, monsieur.”
“Just a moment. Three measures of Gordon’s, one of vodka, half a measure of Kina Lillet. Shake it very well until it’s ice-cold, then add a large, thin slice of lemon peel. Got it?”