(Pour la première partie des vieilles affaires, c'est ici.)
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Le débat fait rage. Qu'est-ce qu'un foodie? (On pourrait faire la blague «qu'est-ce que ça mange en hiver?», mais on risquerait d'y passer la soirée avec un récit du dernier trip à la Cabane à Martin ou de la visite au Juneau nouveau. Alors, on va s'abstenir.) Si vous ignorez la réponse à la question, il y a peu de chance que vous sachiez ce qu'est un anti-foodie (je soupçonne les anti-foodies de ne pas être sûrs eux-mêmes de la réponse). Tel un feu de Bengale sur un Joe Louis de fête, je propose de faire la lumière sur ces beaux concepts à l'aide d'un quiz hyper scientifique qui vous aidera à mettre un nom sur votre compulsion culinaire. Vous n'aurez besoin que d'un crayon et de papier et 10 minutes de votre temps à perdre. Prêt? Go! 1. Pour vous, un chef, c'est...
a) Un gars avec une toque. Genre Vézina, là, avec son t-shirt moulant, c't'un chef, han? b) Quelqu'un qui met de la bouffe dans mon bedon quand je suis trop paresseux pour faire la vaisselle. c) Ben là, je dois donner une définition générale ou en nommer un? Parce que là, en nommer juste un, c'est comme impossible, là, faudrait faire des sous-catégories selon la région et le type de cuisine, et aussi selon l'approche, parce que tsé, l'approche, c'est ce qui fait tout, han, avec le produit, oh oui, le respect du produit, parlons-en... d) Moi dans mes temps libres. Parce que je vous dirais bien que j'ai un resto pop up underground sur invitation, mais c'est comme, tsé, super underground, alors je ne peux pas en parler. 2. Une fourchette et un couteau, ça sert à quoi? a) À manger mon poula Benny, parce que la tite fourchette en plastique qui vient avec le combo poitrine, elle mange mal en viarge. b) À manger. C'est une question sérieuse, ça? c) À se nourrir dans un restaurant occidental. Bref, moi, je ne touche pas à ça quand je mange de l'authentique thaïlandais, et ne me parlez même pas de ça quand je mange de l'éthiopien. De l'injera, ça vous dit rien? d) À rien. C'est tellement overrated. Ça fait longtemps qu'on est rendu au spork. 3. Le restaurant parfait, ce serait... a) Dans mon salon. Comme ça, j'aurais le droit d'être en bobettes sans que ça soit indécent. b) Pas trop loin de chez nous. J'aime bien manger à l'extérieur, mais pas trop à l'extérieur non plus. c) Un restaurant dont le chef me reconnaîtrait à coup sûr, j'aurais ma place assignée et on tasserait les gens ordinaires pour m'y placer. d) Celui qui serait toujours en avance d'au moins trois modes culinaires sur le reste de la planète. Sauf si c'est ironique, genre comme les shooters aux pickles. Ça, c'est super ironique. 4. Sur le menu, j'aime commander... a) Le premier plat en haut de la liste. C'est toujours le moins cher (j'ai catché la crosse, moé!). b) Souvent la même chose. Des fois, je change, mais je suis souvent déçu parce que ce n'est pas la même chose que d'habitude. c) Ce qui est le plus authentique. Point boni si c'est pas sur la carte. J'aime ça commander des choses qui ne sont pas sur le menu, surtout si elles sont ultra authentiques. d) Les plats qui ont l'air le plus débile. Si y'a pas de pattes de poulet en sauce caramel et poivre et leurs accompagnements de popcorn au bacon et cerise frite, je ne vois pas ce que je fais là. 5. Votre dernier repas serait... a) Du poula Benny. Attends, c'était pas la réponse à une autre question, ça? Ouin, ça fait pas fancy, han? Bon, euh, une pizza double hamburger au fromage et bacon chez Boston Pizza. Mais attends, là, on va la manger sur place, beubé! Viens pas dire après que j'te sors jamais, ok? b) Sûrement quelque chose que j'aime bien, que je mange souvent. Comme un tartare de boeuf (mais pas trop épicé) ou des crevettes teriyaki. Ça, ça serait bon, des crevettes teriyaki... Mais ça dépend du resto. Parce que ça ne goûte pas pareil partout et des fois, je suis déçu. c) Le dernier truc à la mode, comme une salade betteraves-fromage de chèvre ou du yogourt grec. Pas question de mourir en étant out, ok? Et c'est certain que je vais twitter chaque bouchée jusqu'à mon dernier souffle. d) Quelque chose que je n'ai jamais mangé avant. Pas question de mourir en étant in comme les autres moutons, ok? (Plus ou moins). Il y a un an, alors que tout le monde naviguait dans les vapes du lendemain de veille post-2010, une jeune femme tapait furieusement sur son clavier, se relisait à voix haute, attendait les commentaires approbateurs de son fiancé gourmand, puis effaçait son texte et se remettait à l'oeuvre. Elle avait à coeur d'écrire un premier billet percutant, stylisé, très spirituel pour annoncer au monde entier qu'elle succombait elle aussi à l'attrait de mettre son ego sur un blogue. Un an plus tard, je ne sais pas si cette jeune pré-trentenaire a réussi à se trouver aussi drôle, spirituelle et savante qu'elle l'espérait. Du moins, je sais qu'elle y a travaillé fort. Et qu'elle aime parfois parler à la troisième personne pour donner l'impression d'écrire une jolie histoire. Je n'ai pas atteint la célébrité, mais je ne la cherchais pas. Je ne prends pas de café avec Gordon Ramsay, mais je ne l'aime pas de toute façon. Par contre, je sais que je suis un peu lue, et c'est pour moi un bel accomplissement. Par le biais de ce blogue, j'ai aussi rencontré des gens extraordinaires, passionnés, cultivés et inspirants. Mayssam, Andrea, Claudine, David, Éric, Élise, Jasmine, Marie-Hélène, Rémy, Francis, Christelle, Line et tous les autres (Dieu sait qu'il y en a beaucoup!), je me sens plus riche de vous connaître, car vous côtoyer, même virtuellement, est une incroyable source de savoir. Merci à vous, chers lecteurs, parents, amis, collègues et purs inconnus : chaque petit mot est un carburant qui me pousse à travailler plus fort et à mieux écrire, tout en mangeant encore plus. Merci à toi, fiancé gourmand, d'avoir créé ce site pour moi et d'avoir tant insisté pour que j'y travaille. Je commence 2012 comme j'ai amorcé 2011 : en croquant follement dans la Grosse Pomme. Plus de 12 heures de bus simplement pour satisfaire ma gourmandise.
Je me souhaite un bon premier anniversaire de blogueuse, et je vous souhaite une année merveilleuse, sous le signe du beurre, du sucre et du vin. _En guise de cadeau de Noël, et parce que j'ai été plutôt tranquille ces derniers temps, je vous offre une toute nouvelle catégorie à mon blogue : mes coups de coeur. J'y présenterai ces endroits où je retourne sans cesse, au gré de mes envies. Vous n'y trouverez donc pas beaucoup de sens critique, mais une bonne dose d'enthousiasme pour compenser.
Je continuerai cependant d'explorer Québec, et parfois Montréal, avec mes papilles et tout mon jugement. Au menu en 2012 : je (re)commence l'année à New York, cette fois-ci dans une course aux marchés, aux épiceries fines et aux foodtrucks. Il y aura aussi un premier FoodCamp Québec, dont l'organisation est menée par Francis de chez Tranche de Pain. Pour le reste, nul ne sait où l'avenir me mènera... sauf mon estomac. |
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Septembre 2016
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