L'aigre

J'en ai eu marre d'avoir à justifier ma «communauté» devant les commentaires accusateurs: «faux journaliste qui mange grétiss» (pour reprendre les mots de Jasmine), «amateurs qui appauvrissent le vocabulaire culinaire» (oh ce débat que j'aurais pu poursuivre des heures durant!), «élitistes qui ne mangent que des mets hors de prix et qui crachent sur tout le reste», et une trâlée d'autres synonymes du même acabit.
J'en ai eu marre aussi de voir naître des désaccords au sein même de la «communauté» (voyez comment j'emploie délicatement les guillemets), inévitables dès que 1) les membres s'ajoutent, multipliant les points de vue, et 2) les boîtes de relations publiques et firmes de communication prennent conscience de l'existence de ladite «communauté». Ajoutez à ça le mot «influence», et on en est quitte pour le festival des guéguerres intestines (et non intestinales).
Je ne cesserai pas de m'intéresser au phénomène des foodies et aux tendances alimentaires pour autant. Mais le jeu du «j'ai été invitée, mouâââ» et la mesure impossible de l'influence («moi seule décide de ce que vous mangerez, ha-ah!»), on laisse ça à 2013.
Le doux
Surtout, 2013 a été riche de rencontres avec des blogueurs, des journalistes, des chefs, des producteurs et des vignerons qui partagent mon amour du goût et des bonnes choses. Ce sont ces rencontres qui, dans mes moments de doute, redonnent chaque fois un sens à mon blogue, à mon travail et à ma passion. Ce sont elles aussi qui me stimulent et me poussent à me lancer dans de nouvelles aventures (*clin-d'oeil-clin-d'oeil-ceci-est-un-teaser*).
Pis 2014?
- Que Québec ouvre la réflexion sur la cuisine de rue;
- Que l'on poursuive cette découverte des produits locaux et cette mise en valeur des artisans d'ici, notamment grâce à Fou des foodies (j'ai le droit de prêcher pour ma paroisse!) et à des initiatives comme Venez y goûter;
- Que l'on se mette tous un peu plus aux fourneaux, non pas pour épater ses 692 amis Facebook et pogner des coeurs sur Instagram, mais bien pour savourer le plaisir qu'il y a à cuisiner pour soi et ceux qu'on aime.
Ne l'oublions pas: manger est essentiel à la survie, alors aussi bien en profiter pour en faire quelque chose d'agréable, de savoureux et de significatif.