Première remarque, premier coup de coeur : alors que tous les autres restaurants participants ont affiché leur menu sur le Web, le Laurie Raphaël a décidé d'emprunter l'avenue de la surprise. Et ça, ça me plaît. Il s'agit en fait d'une version abordable du menu Chef Chef, qui propose trois services à l'aveugle. Comme j'ai tendance à 1) hésiter sur un choix de plats pendant un temps toujours trop long aux yeux de ceux qui mangent avec moi, et 2) avoir des obsessions alimentaires (se résumant grosso modo à anguille, canard, tofu et thé vert, pour ceux qui avaient réussi à lire ce blogue sans jamais s'en rendre compte) (à votre place, je contacterais mon optométriste), un menu surprise est la meilleure des choses qui puissent arriver, autant à moi-même qu'à celui qui m'accompagne. Pas de choix déchirant, et l'obligation de retourner au bon vieux temps, quand ma mère me tendait une assiette en me disant : « Mange! C'est ça ou rien d'autre, je ne fais pas deux menus! ». C'est excitant!
Deuxième coup de coeur : le serveur nous amène un amuse-bouche, gracieuseté de la maison. Ça aussi j'adore. C'est un détail, c'est trois fois rien, un clin d'oeil et c'est mangé, mais on sent bien accueillis, c'est une délicate attention qui fait toute la différence.
Comme entrée, nous avons réglé le sort d'une lasagne à l'effiloché de canard confit, avec cromesquis au foie gras (oups! flaque de bave sur le clavier juste à y repenser). Le plus drôle dans tout ça, c'est que ça venait conforter mon obsession du canard... bravo pour le menu surprise et l'obligation de me faire manger autre chose! Mais pourquoi se plaindre quand c'est si bon? Ça goûtait le printemps, les produits frais, faits avec amour... oui, décidément, ce canard avait été très aimé de son vivant, et j'ai continué cet amour dans sa mort.
Envie d'essayer?
117, rue Dalhousie
Festival Québec Exquis!
Jusqu'au 27 mars, dans une quinzaine des meilleurs tables de la ville